louer location © Batiactu
A marché saturé, abus assurés ! Les escroqueries à la location ne manquent pas. Face aux pratiques abusives déjà connues, comme celles des marchands de liste, l'Adil observe l'apparition de nouveaux abus, très ingénieux.
Parmi eux,
le mandat cash. Il profite du succès des sites de petites annonces type "Le bon coin". "
Une annonce propose un logement spacieux, attractif, offert à la location à un prix défiant toute concurrence. Or le prétendu propriétaire demande d'adresser d'urgence la caution ou toute preuve de réservation sous forme d'un mandat cash, car habitant la province, il ne peut se déplacer" explique l'Adil. Une fois la somme envoyée (somme souvent conséquente de 300 à 800 €), le propriétaire comme le logement disparaissent, et la victime n'a aucun recours car il est impossible d'identifier le destinataire du mandat cash, souvent à l'étranger." Dit arnaqueur qui encoure une peine de 5 ans d'emprisonnement et 375.000€ d'amende. Attention aux annonces trop attractives !
Dans les nouvelles pratiques abusives, l'Adil constate également une recrudescence d'abus autour de
l'état des lieux : à l'entrée dans le logement, il est établi de manière très succincte tandis qu'à la sortie, il sera établi par une société extérieure de manière bien plus détaillée et qui fera
"peu de tolérance à l'égard du locataire". Inutile de préciser que pour s'en prémunir, il faut faire très attention à l'établissement d'un état de lieux le plus précis possible à l'entrée dans le logement, dûment signé par les deux parties.
"Une grille de vétusté définissant les modalités de prise en compte éventuelle de l'usure dans l'évaluation des réparations locatives pourrait être annexée, réduisant ainsi les litiges".
Troisième pratique nouvellement observée :
les frais supplémentaires. Ciblés précédemment, la facturation de frais de relance ou d'envoi de quittances tendent à réduire. En revanche, l'on voit apparaître de nouvelles prestations indûment facturées comme l'établissement et l'envoi de l'attestation auprès de la CAF pour la perception de l'aide au logement.
A noter que l'agence observe toujours de nombreux abus concernant : la constitution du dossier de candidature à la location - des
garanties excessives, souvent prohibées, demandées ;
le refus de caution - l'établissement du contrat de location au nom des parents garantissant le paiement du loyer plutôt qu'au nom de l'étudiant, ce qui ouvre la possibilité pour le bailleur véreux de mettre fin au contrat facilement, sous le prétexte fallacieux d'une sous-location ;
la tromperie sur la surface du logement ;
l'évaluation surestimée des charges locatives.
L'Adil appelle enfin également à la vigilance les locataires de
location meublée. Certains bailleurs friands de ce type de location avantageux en profitent pour rajouter des clauses se révélant abusives, comme celle fixant le loyer en fonction de la durée de location, "tout mois commencé est dû", le paiement d'avance du loyer sur un an, etc. Certaines de ces pratiques profitent d'un vide législatif dénoncé par l'Adil, qui demande notamment l'harmonisation avec la législation régissant les autres types de location dans certains cas précis.