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Si l'étude permet de faire un état des lieux chiffré du marché dans la Capitale, elle fournit aussi de précieuses informations sur le profil des acheteurs parisiens. Qui sont-ils ? Quels âges ont-ils ? Combien gagnent-ils ? Autant de questions auxquelles l'étude, qui a été faite à partir de l'analyse des projets d'accession à la propriété soumis à l'ADIL, apporte des réponses précises.
Commençons avec la situation personnelle des accédants. Sans surprise, ils sont majoritairement célibataires et sont âgés en moyenne de 32 ans, en dessous de la moyenne nationale qui, elle, est de 34,7 ans.
L'étude révèle également que le nombre de couples sans enfant progresse alors que celui des couples avec deux enfants et plus recule, respectivement de +5,9 points et - 6,4 points entre 2001 et 2011.
"Ce renversement est la conséquence des prix à Paris qui contraignent les ménages les plus grands dans leur volonté d'acquérir un bien", analyse l'ADIL.
Autre élément intéressant mis en évidence dans cette étude : les accédants ayant été locataires dans le secteur privé sont les plus nombreux. On note toutefois une hausse du nombre de locataires en HLM. L'ADIL précise également qu'une
"écrasante majorité" des acheteurs parisiens sont des primo accédants : 98,2 % en moyenne sur 10 ans contre 93,6 % au niveau national.
En ce qui concerne leur situation financière, on apprend que le revenu moyen d'un acheteur parisien était de 3.260 € en 2011 à Paris contre 2.530 € à l'échelle de la France, soit une hausse respective de 46% et 20% en dix ans
"La flambée des prix à Paris a été telle, qu'elle a progressivement exclu du marché de l'accession, les ménages les plus modestes, analyse l'ADIL.
Pendant dix ans, la part des cadres s'est accrue d'année en année jusqu'à représenter près des trois quarts des ménages ayant eu recours à un prêt à taux zéro en 2011".
Clôturons ce chapitre avec le financement des transactions. Sur ce point, l'étude révèle une augmentation du montant de l'apport personnel mais précise dans le même temps qu'elle n'a pas suffit à compenser l'envolée de prix.
"D'où, comme le souligne l'étude,
un endettement de plus en plus important : 4,72 années de revenus en 2011 contre 4,36 en France".