Le réseau d'agences immobilières ERA vient de rendre publique son enquête 2007. Cette étude de marché portant sur la propriété de résidences principales en Europe fait apparaître les grandes tendances du continent en matière d'immobilier. En tête du classement : Luxembourg devance Londres, Berne et Dublin. Eclairage.
S'il fallait donner une moyenne du nombre de propriétaires en Europe, celle-ci serait de 69 %. Soit plus d'un Européen sur trois qui peut se féliciter de posséder une résidence principale. Si la France se situe bien en dessous de la moyenne avec un taux de propriété de 57 %, d'autres pays en revanche affichent des proportions impressionnantes. Le record est détenu par la Bulgarie qui compte 94 % de propriétaires sur ses terres. L'Espagne et l'Italie suivent de près avec respectivement 84 % et 81 %. A l'inverse, seulement 37 % des Suisses sont propriétaires de leur logement. Un grand écart qui s'explique notamment par des différences culturelles.
C'est ce qu'ont expliqué Jean Lavaupot, directeur exécutif d'ERA France, et Kathy Auclair, responsable ERA Europe, lors de la présentation des résultats de l'enquête 2007 sur les transactions immobilières européennes. Avant d'entrer dans les détails, ils ont rappelé qu'ERA, réseau d'agences immobilières, était présent dans 19 pays de l'Europe économique, Turquie incluse. Le groupe, qui fêtera ses 15 ans l'année prochaine, est représenté sur le vieux continent par 1.500 agences franchisées, dont plus de 400 en France.
«Cette étude porte sur les prix de l'immobilier à partir des données 2006. On constate tout d'abord une hausse des prix qui est en train de freiner, voire une petite baisse dans certains endroits. Mais, contrairement aux aprioris, nous nous réjouissons de l'accalmie du marché», a déclaré, en guise d'introduction, Jean Lavaupot. L'étude présentée ici est le fruit du travail des managing directors de chaque pays chargés de faire remonter l'information à la direction. En insistant qu'il fallait
«se méfier des prix moyens», le directeur d'ERA France a tiré le fil de la pelote immobilière européenne afin de dégager les grandes tendances de 2006.
«Luxembourg et Londres caracolent en tête», a pointé Jean Lavaupot. Ces deux pays se disputent en effet le haut du classement depuis sa création en 2002, avec respectivement un prix moyen du logement à 485.000 et 474.000 euros. Paris est loin d'être la ville la plus chère d'Europe tandis que
«Prague et Sofia, qui ont rejoint récemment le groupe, se révèlent être les places les moins chères où ERA est représentée, laissant ainsi de belles perspectives car beaucoup d'étrangers sont intéressés pour y investir», a poursuivit Jean Lavaupot.
Celui-ci a par ailleurs évoqué la crise américaine des subprimes
«qui a fait tâche d'huile sur les cours boursiers, donc sur les taux d'intérêt et indirectement sur le marché de l'immobilier européen». Il s'est enfin exprimé sur l'annonce par le gouvernement d'une diminution des intérêts d'emprunt pour les acquéreurs, affirmant sa réaction mitigée pour une mesure qui
«va coûter cher à l'Etat sans pour autant enrayer le problème du faible taux de propriété [en France]».