Les résidences à temps partagé, un bon plan pour des vacances économiques ? Possible… mais les associations de consommateurs mettent en garde les particuliers : bien se renseigner avant une acquisition est la meilleure façon d'éviter bien des soucis. En effet, une fois le contrat signé, sortir du système peut être un véritable calvaire. Le point sur la question.
Imaginez : trois semaines de vacances dans un appartement sur la Côte d'Azur, en juillet ou août, pour 35.000 €. Vous pouvez les échanger quand vous voulez contre trois semaines en hiver aux Caraïbes, ou n'importe où ailleurs, en utilisant une bourse d'échange. Et cette période vous est réservée chaque année, à condition que vous vous engagiez en signant un contrat.
Si le principe peut paraître séduisant sur le papier, la réalité du "timeshare" - ou résidence de vacances à temps partagé - est émaillée de pièges et attire les escrocs qui brouillent les cartes. Par définition, le système des vacances à temps partagé est un moyen d'acheter le droit d'occupation d'un appartement d'une taille déterminée (1 à 3 chambres), dans un lieu précis, pendant une durée limitée (une à plusieurs semaines), à une certaine période de l'année et ce, pendant au moins trois ans.
Le problème est que beaucoup d'offres à priori très alléchantes ne sont pas du "timeshare", même si elles s'en rapprochent fortement. Le but de ces vendeurs peu scrupuleux : vous soutirer un maximum d'argent sans que vous puissiez exercer vos droits. Il est donc crucial de bien se renseigner avant de signer quoi que ce soit car, bien souvent, il est impossible de faire machine arrière.
Escroqueries mises à part, les résidences à temps partagé peuvent poser problème. De nombreux particuliers, ayant hérité ou simplement gagné une semaine de vacances, se retrouvent dans l'impossibilité d'en profiter. Pas le temps ou l'envie, pas les moyens d'assumer les charges, ils souhaitent simplement s'en séparer. Mais c'est souvent un parcours du combattant. En effet, en tant que co-sociétaire, ils sont tenus de régler les charges. Et surtout, ils doivent trouver un repreneur s'ils veulent quitter leur appartement. Et là, la demande est inégalement répartie… C'est ce que nous explique Lise Nicolle, de l'Association des propriétaires adhérents francophones de vacances à temps partagé (Apaf-VTP).