Partir indifféremment à Bali, l'île Maurice, ou dans un chalet à Chamonix et y être chez soi, c'est un peu le concept du club privé My Stones. Le mécanisme est simple : il s'agit de mutualiser l'achat de belles résidences pour profiter de maisons de vacances partout dans le monde, au lieu de se contenter d'une seule et unique résidence secondaire. "L'idée est que pour 1/10 du prix d'une propriété on accède à une collection de belles demeures dans le monde entier, disponibles pendant toute l'année. Une résidence secondaire coûte cher et elle est utilisée en moyenne 30 jours par an. Et le niveau de confort n'est pas toujours conforme à nos attentes", constate David Monroe, l'un des fondateurs de Corestones, la société à l'origine de ce produit en France. Le concept a déjà fait ses preuves ailleurs. C'est une adaptation des "destination clubs" nés aux États-Unis en 2003. Aujourd'hui, il existe près de 40 opérateurs dans le monde. Le leader est américain. Il regroupe 3.500 membres et possède 50 propriétés dans le monde. Pour l'heure, My Stones propose cinq destinations : deux à Chamonix, une à Marrakech, à l'Île Maurice et à Bali. 

Moins cher qu'une acquisition classique

Concrètement, il s'agit d'acquérir des parts sociales d'une foncière détentrice d'actifs immobiliers, pour ensuite bénéficier de la jouissance de ces propriétés pendant l'année à hauteur de l'investissement de départ. Le ticket d'entré est élevé. Le prix des parts est fixé à 100.000, 200.000 ou 300.000 euros. La cotisation annuelle est de 3.000, 6.000 ou 9.000 euros. Le prix final peut donc paraître élevé, toutefois à prestations égales et sur du long terme, le système a été conçu pour coûter moins cher qu'une acquisition classique, voire qu'une location. Les fondateurs estiment que sur quinze ans, le gain est de 70 % par rapport à l'acquisition d'une résidence de prestige (1 million d'euros) et 40 % par rapport à des locations répétées dans le temps. Selon la formule choisie, les membres pourront profiter de 2 à 8 semaines de vacances en fonction des destinations choisies et des périodes privilégiées. A titre d'exemple, la souscription à la formule opale (200 000 euros) permet de cumuler chaque année une semaine de vacance à Marrakech dans une villa de 350 m2 en juillet, une semaine dans une villa de 280 m2 en Provence à Pâques, une semaine dans un penthouse de 180 m2 à l'île Maurice en mai et une semaine à Bali dans une villa de 4 chambres sur 50 m2. Viendront bien sûr s'ajouter des frais de séjours de 150 euros à 400 euros par jour et par propriété, pour régler entres autres, les services de conciergerie avant et pendant le séjour, le petit déjeuner, le remplissage du frigo à l'arrivée, le ménage quotidien... L'idée du concept est de faire bénéficier aux membres d'un niveau de service élevé. Ainsi dans le Chalet "Les Servants" à Chamonix, un vrai "Chef cuisinier" à domicile, Denis Rougeot, prépare quotidiennement les petits déjeuners et les goûters. Il peut également préparer un dîner à la demande. Dans la villa située à Bali, pas moins de 9 personnes sont au service des occupants. 

Un mécanisme de revente sécurisé

Bien sûr ce principe de la propriété partagée n'est pas sans rappeler celui du Time Share, formule où des particuliers avaient la possibilité d'acheter du temps de séjour dans un appartement. Ces mécanismes ont plutôt mauvaise presse. Aujourd'hui, ces semaines de vacance peinent à trouver preneur sur le marché de la revente. Et se revendent souvent moins chères qu'elles n'ont été achetées. "L'un des principaux défauts de ces produits, c'est qu'ils ne sont pas liquides. Il n'y a pas de vrai marché pour la revente. Ici, les membres n'achètent pas du temps de vacances, mais les parts sociales d'une foncière. Le prix des parts étant indexé sur la valeur des biens achetés, si un membre souhaite sortir du club et qu'aucun repreneur ne se présente, la foncière est tenue de racheter ses parts au prix du marché", indique David Monroe. Autre particularité du concept : le fait de ne pas être exposé à un seul marché immobilier mais de pouvoir diversifier son risque dans plusieurs pays. A l'heure ou la pierre connaît des heures difficiles en Europe notamment, les fondateurs de My Stones se félicitent de pouvoir négocier le prix de leurs acquisitions à la baisse. Non loin du chalet "Les Servants", à Chamonix, un terrain a été acheté 6 millions d'euros l'été dernier. Cette surenchère de prix n'est plus possible désormais. "Aujourd'hui ce sont les acheteurs qui font le prix, plus les vendeurs", juge M. Monroe. Les propriétés seront achetées dans un an, même si les membres du club peuvent bien-sûr y séjourner. Une première phase de découverte, limitée à un an et non renouvelable a été lancée pour pouvoir tester ce produit à moindre coût. Cette formule ne comprend que les cotisations annuelles et permet de bénéficier des mêmes droits que si vous aviez acheté des parts sociales. Pour découvrir les propriétés My Stones, cliquez sur suivant.