Le groupe Sotheby's, spécialisé dans les propriétés de luxe, a observé un marché à double vitesse en 2013. Si les propriétés parisiennes haut de gamme se sont plutôt bien vendues, les résidences secondaires en province ont, quant à elles, davantage souffert.
Les appartements prestigieux parisiens toujours au top. Le groupe français, spécialisé dans l'immobilier de luxe, a livré un bilan complet de son activité en France. L'immobilier de prestige a connu lui aussi une année 2013 difficile et des résultats contrastés.
Le marché parisien haut de gamme s'est plutôt bien porté grâce aux investissements d'étrangers fortunés qui apprécient le vaste choix d'appartements ou d'hôtels particuliers. Dans le Triangle d'or, quartier le plus cher de Paris, l'année a été irrégulière, même s'il a observé l'afflux massif de clients libanais, fuyant l'insécurité du Moyen-Orient.
"Le début de l'année fut très calme mais on a connu une très nette reprise d'activité en fin d'année", constate Pascale Catteau, directrice associée de Paris Rive droite Sotheby's.
Au sein de la capitale, les investisseurs français restent présents mais se montrent de plus en plus exigeants.
"Ce sont des achats très réfléchis, avec des délais de vente et notamment de négociation qui s'allongent", poursuit Pascale Catteau. L'autre facteur de la frilosité de la clientèle française fortunée concerne une crise de confiance apparue
"au lendemain de l'élection présidentielle de 2012", confirme Alexander Kaft, président de Sotheby's.
Cette tendance apparue il y a deux ans s'est ainsi amplifiée en 2013 et le marché de Sotheby's s'est un peu plus segmenté. Les régions et ses résidences secondaires ont particulièrement souffert. Selon l'étude du groupe Sotheby's, les comportements des acheteurs français ont été marqués par un certain attentisme, lié
"aux problèmes fiscaux et économiques en France. En conséquence, les biens en portefeuille se sont accumulés sur le marché", souligne Alexander Kaft.
Parmi les régions frappées, le Périgord a observé comme en 2012 le même phénomène.
"Nos investisseurs prennent énormément de temps à concrétiser leurs projets d'achat. Nous avons trois ventes entre 1 et 3 millions en attente", indique la directrice du groupe Sotheby's Périgord.
Partout en France, nombreux sont les hôtels particuliers ou appartement prestigieux à ne pas avoir trouvé acquéreur. Les vendeurs français ont alors attendu seulement la fin de l'année 2013 pour ajuster leur prix à cause d'une fiscalité peu avantageuse. Plus rassurant, Sotheby's a noté la reprise de négociation et prévoit des perspectives meilleures en 2014.