Les Notaires de France ont publié ce mercredi leur note de conjoncture trimestrielle, présentant une analyse du marché en 2009 et leur prévision pour 2010. Ainsi prévoient-ils une reprise du marché en 2010, comme le laissait entendre la légère remontée des prix au quatrième trimestre 2009. Sur l'ensemble de l'année dernière, les prix des logements anciens ont baissé de 4,4%.
C'est l'époque des conjonctures immobilières ! Après, notamment,
Century 21 et
la Fnaim, les notaires ont, à leur tour, publié leurs chiffres, fondés sur les contrats de ventes enregistrés par les études. Donc les données annoncées reflètent l'état du marché à la fin de l'année 2009. Ils commencent donc par dresser le bilan de l'année écoulée, avant d'envisager les perspectives 2010.
En 2009, la légère reprise du dernier trimestre - avec une augmentation de 0,8% pour les appartements et de 0,2% pour les maisons par rapport au trimestre précédent,
"une reprise à partir du printemps pour Paris et la Petite Couronne, et depuis l'été pour le reste du territoire" - n'a pas suffit à compenser totalement la baisse du volume des ventes de biens anciens en cette année de crise, soulignent les notaires. Les prix des logements anciens ont ainsi accusé un repli de 4,4% en moyenne en France. Le total des ventes de biens immobiliers anciens pour l'année 2009 atteint 590.000 contre 669.200 en 2008 et 802.000 en 2007, soit une diminution du nombre des ventes entre 2007 et 2009 de 27 %. C'est la troisième année de baisse des volumes des ventes dans l'ancien.
Les notaires notent de fortes disparités entre les zones géographiques, entre reprise, stabilisation ou baisse des prix dans l'ancien. Sur l'ensemble de 2009, la baisse des prix des logements anciens en Province affiche un recul en moyenne de 3,5% (appartements et maisons confondus). En Ile-de-France, la baisse est de 5,6% en moyenne (4,5% pour les appartements et 7,5% pour les maisons sur un an entre le quatrième trimestre 2008 et le quatrième trimestre 2009). La baisse a été de -3,9% à Paris, -6,1% en Petite Couronne et -6,5% en Grande Couronne.
Mais les évolutions diffèrent selon les villes. A Marseille par exemple, les prix des maisons accusent une chute de -12,1%, tandis qu'à Bordeaux, ils sont restés stables ; à Dijon, les prix des maisons anciennes affichent une baisse de -7,5%, mais les prix des appartements n'ont pas bougé. A Montpellier, les maisons et les appartements baissent, mais les premières plus que les seconds (-7,8% et -2,9%). A Rennes, c'est l'inverse (-4% pour les maisons ; -6,3% pour les appartements.
Côté perspectives 2010, les notaires tablent sur une stabilisation du marché de l'ancien pour Paris intra-muros
"avec un possible retour de la hausse des prix, en particulier dans les quartiers les plus recherchés. Ce qui produira un effet d'entrain sur l'immobilier de toute l'Île-de-France". Mais cette tendance ne sera pas la même au niveau national,
"si certaines grandes métropoles régionales (Bordeaux, Lille Lyon, Nice, Toulouse,...) espèrent connaître le même phénomène, tant pour leur centre-ville que pour leur agglomération, un certain nombre de villes ou régions impactées par la crise économique devront attendre 2011 pour voir leur marché immobilier se stabiliser", estiment les notaires.
Dans le neuf, les volumes devraient
"être encore meilleurs qu'en 2009" prédisent-ils, dopés par des taux d'intérêts historiquement bas et les mesures favorables mises en place, comme le doublement du
PTZ, le Pass-Foncier et le dispositif Scellier. Les notaires appellent néanmoins de leurs voeux la prise de nouvelles mesures incitatives,
"visant à pérenniser le bon fonctionnement du marché du neuf."
Quant aux prix, ils prévoient une augmentation sensible,
"tant en raison des nouvelles normes de construction BBC qui seront généralement appliquées par anticipation que de l'augmentation de la demande de foncier."