vue de paris © Kiko - MAP
Selon le courtier Meilleursagents.com, Paris aurait connu une hausse des prix de 2,6% en deux mois. Une augmentation portée par le prix des petites surfaces qui, compte tenu d'un déséquilibre entre offres et demandes, s'est élevé de 6% en six mois. Mais il ne serait pas encore question de reprise, compte tenu du faible volume des transactions.
"Est-ce une bonne nouvelle ?" s'interroge Meilleursagents.com. Le courtier parisien a en effet constaté une hausse des pris de 2,6% en deux mois dans la capitale dans la onzième édition de son baromètre, publiée le 12 novembre, pour s'installer en moyenne à 6.306€/m2 au 31 octobre, contre 6.143€ au 1er septembre. Cette hausse s'expliquerait selon lui "
plus par l'évolution de la psychologie des acteurs que par une modification des fondamentaux du marché immobilier".
Ainsi du déséquilibre entre offres et demandes, notamment sur les petites surfaces (studio et deux pièces), sur lesquels investisseurs et primo-accédants se font concurrence, les premiers
"cherchant la valeur refuge" et les seconds "
dopés par les taux bas". Les prix de ces biens de valeur inférieure à 300.000€ auraient connu de fait une augmentation de leur prix de 6% en 6 mois.
Meilleursagents.com nov 2009 © Meilleursagents.com
Baromètre des prix immobiliers dans le résidentiel ancien à Pars au 31 octobre 2009. Cliquez sur l'image pour zoomer.
Une reprise qui "n'est pas encore solide"
Mais cette hausse signalerait-elle le début de la reprise ? Pour le courtier, les volumes de transactions, toujours en retrait d'environ 10% par rapport à la même période en 2008 et de 25% par rapport à septembre-octobre 2007, montre que
"la reprise n'est pas encore solide." En revanche
"le moteur de l'achat-revente semble se dégripper" constate Meilleursagents.com, qui observe que
"la part des grandes surfaces a sensiblement augmenté ces deux derniers mois, représentant 45% du total des ventes, contre 35% un an auparavant."
Ces signes sont "
encourageants" pour le courtier.
"La hausse des prix à Paris depuis avril 2009 a clairement sonné la fin du cycle baissier de l'automne 2008, explique-t-il.
Le krach a été évité, mais les conditions d'une reprise durable ne sont pas encore réunies." Et de jouer la prudence : reste à connaître le
"scénario de sortie de crise dans les prochains mois" - une reprise économique progressive ou un retour de la récession en début d'année prochaine, ou encore un scénario de reprise forte, avec retour de l'inflation - pour pouvoir se prononcer sur la réalité de la reprise.