Une "grande hétérogénéité entre les marchés, qui ne se résume pas à une banale comparaison entre Paris et la Province" : dans la treizième édition de leur Note de conjoncture immobilière parue ce 19 octobre, les Notaires de France observent ainsi des disparités de plus en plus fortes entre les régions et un marché parisien de son côté de plus en plus "à part". Globalement, expliquent-ils, "la hausse des prix reste (...) forte au deuxième trimestre de 2011 (à +7,8%), en dépit d'un ralentissement" : les prix des appartements anciens ont ainsi connu sur un an une hausse à +10,3% et celui des maisons +5,3%. Mais il faut souligner qu'en province, certaines métropoles régionales, comme Lille, Nantes ou encore Toulouse connaissent des hausses à deux chiffres sur un an, tandis que ce sont plutôt des villes moyennes, telles Le Havre ou Bayonne, qui affichent des baisses. A Paris, les appartements atteignent quant à eux désormais +22,5% intra-muros et 15,1% en petite couronne.  Perspectives Reste que le marché reste attentif et sur la défensive, sensible aux mesures annoncées. Il suffit de voir l'impact de la dernière sur la fiscalité des plus-values immobilières qui, dans un premier temps, accélère certes le volume des ventes - pour que la vente ait lieu avant l'application au 1er février 2012, qui touchera les transactions suivant des compromis ou promesses signés après la mi-novembre - mais qui, par la suite, devrait dissuader "une partie des propriétaires d'un logement locatif, d'une résidence secondaire ou d'un bien immobilier recueilli (en deux temps) à l'occasion d'une succession, de le proposer à la vente." Les Notaires entrevoient ainsi en perspectives dès 2012, une "baisse significative du nombre de ventes", du fait du contexte économique et financier - qui encourage les banques à restreindre leurs conditions de crédit - de la réforme sur les plus-values à venir et enfin, de l'attentisme pré-présidentiel.

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