france vue d'en haut © MD - Batiactu
Près de deux-tiers des villes françaises vont augmenter les taux d'imposition des ménages en 2009, pour une progression moyenne de 3,8% après plusieurs années qui avaient pourtant vu cette progression décélérer. C'est ce qu'indique une étude sur les taux de fiscalité 2009 des grandes collectivités locales, réalisée par le Forum pour la gestion des villes et des collectivités territoriales avec le journal Les Echos. Ainsi, la taxe d'habitation va augmenter d'au moins 5,4% dans la moitié des 40 plus grandes villes.
C'est Nîmes qui remporte la première place en termes de taxe d'habitation avec une contribution de 1.164 euros par foyer fiscal type. Pourtant, l'évolution de la taxe dans cette ville n'est que de 3,3%. La plus forte progression se situe à Nice, qui voit sa taxe d'habitation bondir de 17,7% à 960 euros. Elle est suivie d'Argenteuil (Val d'Oise) qui augmente sa taxe de 12,3%, puis Grenoble (+11,9%), Paris (+11,7), Rennes et Le Havre (ex-æquo +11,2%). Paris et Nice se retrouvent également en tête des plus fortes hausses de taxes foncières sur le bâti, affichant respectivement +47% et +16,5% pour des taxes de 552 euros à Paris et 938 euros à Nice.
Les raisons avancées par le Forum pour expliquer de telles hausses sont diverses. Il y a d'abord le calendrier électoral : en début de mandat et donc encore loin de l'échéance des élections, les exécutifs sont plus à l'aise pour alourdir les charges fiscales. On peut citer aussi la crise immobilière qui joue sur les recettes des villes, et l'allègement de certaines subventions accordées par l'Etat aux collectivités.
La taxe d'habitation est établie annuellement, et encaissée pour le compte de la commune, du groupement de communes ou du département où se situe l'habitation. Elle contribue notamment au financement des services rendus aux habitants, et à l'entretien des équipements collectifs.