Les taux de prêts immobiliers ont atteint leur niveau le plus bas de l'après-guerre, a indiqué la dernière note de conjoncture de l'Observatoire Crédit Logement/CSA. Ainsi, en septembre, la moyenne s'établit à 3,30%, contre 3,40% en août.
Une première !
"Alors que le marché a fait preuve d'une vitalité telle qu'on en oublie parfois les années de la crise, les taux des prêts sont descendus à leur niveau le plus bas de l'après-guerre", commente d'emblée l'Observatoire Crédit Logement/CSA dans sa note mensuelle de septembre.
En effet, les taux du secteur concurrentiel se sont établis en moyenne à 3.30% - 3.25% dans le neuf, 3.28% dans l'ancien - contre un chiffre de 3.40% en août. Le dernier plancher le plus bas avait été atteint au 4e trimestre 2005, avec 3.36%, révèlent les auteurs de l'étude. Entre temps, le troisième trimestre 2009 enregistrait un taux de 3.93%, tandis que le 4e trimestre 2008 affichait un record avec des taux de prêt à 5.07%.
Quant à la durée moyenne des prêts, elle s'établit, en septembre, à 207 mois, contre 211 le mois précédent. L'Observatoire conclut à une certaine "
stabilité" de celle-ci, "
au-delà des fluctuations qui se constatent d'un mois sur l'autre". Et bonne nouvelle, le niveau des taux depuis près d'un an
"permet de réduire la durée de l'endettement sans affecter la solvabilité de la demande, même celle des ménages les plus modestes", précise l'Observatoire. Au final, l'étude indique que "
les conditions de crédit sont excellentes", et que le niveau des mensualités associées à un même capital emprunté est toujours 10% inférieur à son niveau de décembre 2008.
"Les conditions de financement des banques toujours excellentes (à 1%) et leur stratégie commerciale très active sont à l'origine de ce record", a expliqué l'AFP Michel Mouillart, professeur d'économie à l'Université Paris X-Nanterre. Et d'ajouter que
"Le recours à un crédit peu cher devrait se poursuivre", car
"les établissements bancaires vont amplifier leurs concurrence commerciale, devant faire face à une demande amplifiée des consommateurs grâce à la réforme des prêts à l'accession à la propriété et la création du Prêt à taux zéro (PTZ+)".