Prix et transactions repartent à la hausse dans le logement ancien

    Publié le 28 juillet 2010 par M.D.
    vendre
    vendre © MD - Batiactu
    Les ventes ont repris sur le marché de l'immobilier ancien au cours des six premiers mois de l'année, d'après les chiffres publiés par les Notaires de France. Si ce secteur a retrouvé une forte activité, les prix aussi sont repartis à la hausse, bien que de grandes divergences subsistent suivant les départements. Le marché du neuf repart également, même si les acquéreurs restent dans l'attente de nouvelles mesures concernant l'accession à la propriété. Détails.
    Le premier semestre 2010 a marqué le retour de l'activité sur le marché immobilier ancien et, dans une moindre mesure, dans le secteur du neuf également, selon la note de conjoncture des Notaires de France publiée mardi. Le marché de l'ancien «a retrouvé son activité d'avant la crise même si les volumes ne sont pas encore ceux des meilleures années», indiquent les notaires, qui comptabilisent une hausse sur un an de 1,4% pour les appartements anciens et 1,2% pour les maisons anciennes au cours des six premiers mois de l'année. La reprise est soutenue par deux facteurs : d'une part, des taux d'intérêt qui restent bas, et d'autre part le décalage entre l'offre et la demande de logements. Par ailleurs, les Notaires de France notent que «dans des périodes économiques et sociales troublées, l'immobilier pour une majorité de Français reste une valeur refuge».

    Un marché hétérogène

    Le redressement de ce marché a entrainé une hausse des prix des logements anciens, même si celle-ci est très hétérogène, allant d'une évolution proche de zéro ou négative, jusqu'à +6% dans certains départements. On observe en effet des hausses pour les prix des maisons dans l'Aveyron, la Corse du sud et la Meuse, et les appartements de Charente Maritime, de l'Hérault, des Landes, de la Sarthe, de l'Yonne et des Vosges. A l'inverse, les prix sont en baisse, sur un an, pour les appartements en Eure et Loir, en Moselle, en Haute-Vienne, dans les Hautes-Pyrénées et à la Réunion, et les maisons perdent en valeur dans une majorité de départements, plus spécialement en Haute Loire et dans la périphérie du Massif Central.

    Progression des accédants à la propriété

    Sur le marché des appartements neufs, les ventes continuent également à augmenter, mais de manière moins marquée qu'à la fin de l'année 2009. Le prix au mètre carré a augmenté de 6,8% au premier semestre, pour s'établir au prix moyen de 3.392 euros/m2 dans le neuf en collectif. Les Notaires de France remarquent «une progression des accédants à la propriété dans le neuf liée au succès des dispositifs d'aide (Pass Foncier et TVA à 5,5% en zone Anru), bien que la part des investisseurs reste toujours importante (63%)». Les acheteurs de ce type de logements sont en revanche moins demandeurs de surface habitable, «certainement pour compenser l'augmentation des prix et améliorer leur solvabilité», analysent les notaires.
    Pour l'ensemble de l'année 2010, les Notaires envisagent un volume de transactions supérieur à 600.000 ventes dans l'ancien, voire un volume plus élevé. La hausse des prix devraient se poursuivre, avec une évolution très marquée en Ile-de-France, notamment à Paris intra-muros. Pour le neuf, les notaires restent prudents. Car même si les promoteurs ont constaté une croissance de 3% des permis de construire au cours des trois premiers mois de l'année, «l'évolution du marché dépendra à la fois de l'impact des nouvelles mesures attendues pour l'accession à la propriété», mais aussi à l'obligation d'investir dans des immeubles répondant aux normes BBC afin de pouvoir bénéficier d'avantages fiscaux majorés, pour les acquéreur faisant le choix d'un investissement locatif.
    Prix et transactions repartent à la hausse dans le logement ancien
    Articles qui devraient vous intéresser
     
    Recevez gratuitement
    La newsletter Maison à Part
    L'e-magazine de l'habitat sous tous les angles
    Vous pouvez vous désabonner en un clic