paris tour eiffel ville immobilier © Kiko
Les prix des logements anciens en Ile-de-France devraient baisser de 5% en 2009, selon une étude de la Chambre des Notaires de Paris et de sa région. Pour la première fois depuis onze ans, le prix des logements anciens à Paris a même fléchi en septembre.
"2009 sera une année difficile à traverser", selon Jean-François Humbert, le président de la Chambre des notaires de Paris et de l'Ile-de-France. Les notaires, qui présentaient lundi les chiffres du marché de l'immobilier ancien en Ile-de-France, estiment que le prix des logements dans cette région devraient baisser de 5% en 2008 par rapport à 2008, et que le volume des transactions devraient lui aussi descendre, de 10%.
Les notaires notent également que pour la première fois depuis 1997, les prix des logements anciens ont baissé de 0,2% à Paris en septembre, par rapport au mois précédent. Le rythme annuel de progression des prix de ces logements pour l'ensemble de l'Ile-de-France a chuté. Sur douze mois, il est tombé à +2,9% en septembre, alors qu'il était encore supérieur à 10% au début de l'année. Le volume de transactions a aussi enregistré une baisse, de l'ordre de 14,3% si l'on compare les dix premiers mois de l'année à la même période en 2007.
A Paris, le nombre de transactions de logements anciens devrait tomber en 2008 à 30.000, contre 40.000 lorsque le marché était florissant. La Chambre des notaires note que
"la forte réduction des volumes de transaction, qui n'est pas un arrêt des transactions, a permis d'interrompre la baisse des prix. Elle ne s'était pas jusqu'en septembre dernier traduite par un début de chute des prix".
La baisse des transactions immobilières pourrait atteindre 25%
Le délégué général de la Fnaim a indiqué lundi que la baisse des transactions immobilières pour l'année 2008 pourrait atteindre 20 à 25%, dans un marché qui s'est "beaucoup réduit". Les agents immobiliers français devraient constater à la fin de l'année une baisse de leurs transactions et de leur chiffre d'affaires de l'ordre de 20 à 25% par rapport à l'année 2007, selon Henry Buzy-Cazaux. Le délégué général de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), interrogé lundi matin sur les ondes de BFM, a estimé que les membres du réseau étaient "face à un marché qui s'est beaucoup réduit". Henry Buzy-Cazaux a précisé qu'il s'agissait des agents immobiliers, "mais pour les gestionnaires, les questions de pouvoir d'achat les concernent et globalement aucune profession immobilière n'est épargnée". Il a notamment expliqué que les marges de négociation étaient réapparues lors des transactions, et que les prix avaient baissé de 5% par rapport à l'an dernier. Le délégué général de la Fnaim s'est par ailleurs prononcé en faveur des mesures annoncées par Nicolas Sarkozy concernant le secteur immobilier. Celles-ci laissent augurer selon lui "un redémarrage dans les semaines qui viennent".