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Climat morose pour le foncier en Ile-de-France. Les premiers chiffres communiqués par l'Observatoire Régional du Foncier font état d'une baisse de l'urbain qui se prolonge depuis 2010 et d'une légère stabilité pour le marché rural. Des chiffres à relativiser, toutefois, car ils ne vont que jusqu'à fin 2012.
On ne peut pas dire que l'on soit surpris, mais cette dernière conjoncture ne risque pas de calmer un marché qui peine à sortir la tête de l'eau.
Publiée par l'Observatoire Régional du Foncier (ORF), la note de conjoncture du 1er semestre 2013 dévoile des prix et des nombres de transactions qui ne cessent de chuter en Ile-de-France. Seul le marché du rural réussit à échapper à la dynamique négative en affichant des résultats stables entre 2011 et 2012.
Dans le détail, les terrains nus constructibles (hors usage agricole et dont la surface est comprise entre 200 et 5.000 m²) ont vu une diminution de leur volume de transactions de 12% environ : 6.154 transactions en 2012, contre 6.869 en 2011. Parallèlement, une baisse des prix a été constatée mais elle a eu des répercussions plus importantes en petite couronne où le m² atteint 586 € en 2012 (contre 675 € le m² en 2011), qu'en grande couronne, où l'on est passé de 291 € le m² en 2011, à 259 € en 2012.
L'écart constaté de 300 € entre la grande et la petite couronne s'explique par l'éloignement par rapport à la capitale. Avec un prix moyen de 357.000 € le terrain en petite couronne, la grande couronne se révèle bien plus avantageuse en proposant un terrain pour 167.900 € en moyenne. Un phénomène logique qui s'applique également aux surfaces enregistrées lors de ces ventes, puisque, plus l'on s'écarte de Paris, plus l'offre est abondante.
L'année 2012 a été plutôt clémente pour le marché rural francilien. Le volume, ainsi que le nombre de déclarations d'intention d'aliéner, sont restés stables entre 2011 et 2012. Toutefois, une hausse du marché avait été enregistrée entre 2010 et 2011, la stagnation actuelle n'est donc pas une bonne nouvelle pour les agriculteurs et les sociétés ayant acquis des terres l'an dernier. Cette relative stabilité s'explique selon Dominique Figeat, président de l'ORF, par
"la grande régulation du marché rural francilien, qui, au contraire de la Province, est majoritairement exempt des spéculations."
L'autre point noté par l'observatoire est l'abandon progressif des Zones d'Aménagement Concerté (ZAC), mais aussi des
Zones d'Aménagement Différé (ZAD). Pour les premières, l'ORF n'a compté que 18 créations en 2012. Un chiffre qui contraste fortement avec ceux enregistrés en 1990, où leur nombre s'élevait à un peu moins de 120 par année. En ce qui concerne les ZAD, leur mandat durant 6 ans, Dominique Figeat met en garde contre la disparition de 79 d'entre elles en 2016.
Pour ce qui est du foncier relevant de l'état uniquement, les chiffres sont plutôt conformes aux prévisions : 3.500 logements sociaux ont été mis en chantier en 2012 et 12.650 depuis 2008. En définitive, Dominique Figeat, estime que cette conjoncture du 1er semestre 2013
"confirme une tendance à la baisse, mais qu'il faut encore attendre les chiffres du 2nd semestre 2013 pour tirer toutes les conclusions."
Pour connaître tous les chiffres de la conjoncture du 1er semestre 2013 dans le détail, cliquez ici.
Marché foncier : des prix et un volume de transactions en baisse en Ile-de-France