Le mètre carré continuera d'augmenter en 2011, selon le réseau immobilier Laforêt. Mais si la forte hausse est avérée pour le marché parisien, les prévisions se veulent plus réservées quant au reste de la France. Seule certitude : les acquéreurs sont de retour, mais ils sont plus exigeants.
"En France, il n'y a pas un marché de l'immobilier, mais une multitude de petits marchés avec leurs spécificités", annonce Elix Rizkallah, président de Laforêt, en introduction de la présentation de la note de conjoncture du réseau. A fin novembre 2010, la demande a augmenté de 24% par rapport à fin 2009, alors que l'offre a cru de 20%, d'après le réseau d'agences immobilières. Les prix ont donc logiquement augmenté, de 6% en moyenne sur la France, mais ce chiffe cache de fortes disparités locales. On observe également une nette reprise des transactions, qui ont bondi de 17% par rapport à 2009, pour retrouver leur niveau de 2008, c'est-à-dire autour de 30.000.
Parce que les vendeurs sont de plus en plus nombreux à vouloir s'assurer de trouver un bien avant de mettre le leur sur le marché, mais aussi parce que certains retirent purement leur logement du marché pour ne pas avoir à en baisser le prix, l'offre se raréfie ; pourtant
"la tendance est au retour en force des acquéreurs potentiels", observe Eric Boyon, responsable statistiques pour le réseau.
"L'accélérateur principal étant la faiblesse des taux d'intérêt, qui a d'ailleurs permis de gommer la hausse des prix. Mais jusqu'à quand ?", interroge Eric Boyer.
Selon Elix Rizkallah,
"à la lumière des statistiques, trois tendances se dessinent pour 2011". Le président de Laforêt estime que la demande va se maintenir, entrainant avec elle la poursuite de la hausse des prix dans les zones où la demande est forte. Laforêt table sur une hausse de 10% à Paris, un phénomène dont vont également profiter les biens de la petite couronne, où les prix seront revus à la hausse.
"Le reste est très instable", indique le réseau qui ne veut pas se risquer à un pronostic général. La troisième tendance a déjà été observée par Laforêt tout au long de cette année :
"les acquéreurs sont à la recherche de qualité", indique Elix Rizkallah.
"Ils cherchent le bien parfait, et à défaut de le trouver, repoussent leur achat".