Hausse modérée, mais hausse tout de même. En 2010, les prix des loyers du parc privé ont progressé en moyenne de 2,5%, alors qu'ils étaient restés quasi stables en 2009, à +0,1%, selon les chiffres de l'Observatoire Clameur publiés mardi et fondés sur environ 250.000 références. "Cette hausse modérée de ces loyers appelés 'de marché' est supérieure à l'inflation (1,5%) mais reste inférieure à la moyenne annuelle (+3,2%) constatée depuis la création de l'observatoire en 1998", souligne Michel Mouillart, économiste et auteur de cette étude. En France, six millions de foyers vivent dans le parc locatif privé. Le loyer moyen s'établit à 12,3 euros/m2 avec une fourchette de prix allant de 3,5 à 54,0 euros/m2. Il varie de 9 euros/m2 pour les 5 pièces et plus, à 16,4 euros/m2 pour les studios. Ces petits logements augmentent d'autant plus vite que le turn-over y est fréquent : la hausse des prix est en effet plus forte lorsque les propriétaires remettent leurs biens sur le marché après le départ de l'ancien locataire (+5,6%). On note également de fortes disparités si des travaux ont été effectués ou non entre-temps (+7,9% en cas d'amélioration, +3,8% pour les travaux courants, et même une baisse de 0,3% pour le quart des relocations effectuées sans aucune remise en état). Les nouveaux baux et les renouvellements de baux concernent environ chaque année 1,5 million de ménages. Sur le plan local, les hausses les plus notables en 2010, parmi les villes de plus de 60.000 habitants, concernent notamment Montreuil (Seine-Saint-Denis, +7,4%), Villeurbanne (+7,3%), Saint-Quentin (+7,2%), Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine, +6,8%), Aix-en-Provence (+6,3%), Lyon (+5,9%), Lorient (+5,7%), Orléans (+5,5%), Lille (+5,0%). Paris se situe à +3,2%. Les loyers à la baisse se situent à Mérignac (Gironde, -6,7%), Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne, -6,0%), Troyes (-2,2%), Mulhouse (-2,2%, Toulouse (-2,2%), Cannes (-1,8%), La Rochelle (-1,7%), Grenoble (-1,3%), Le Mans (-1,2%) et Neuilly s/Seine (-0,9%). L'année 2011 devrait voir les prix augmenter encore de 2,5%, en raison d'une mobilité accrue engendrée par la crise, toujours dans un contexte de manque de logements dans les bassins d'emploi les plus dynamiques.