Les Notaires franciliens craignent un retour de la spéculation

    Publié le 25 février 2010 par Avec AFP
    logement ancien
    logement ancien © MD - Batiactu
    Les prix des logements anciens en France ont progressé de 1,8% au quatrième trimestre 2009 par rapport au trimestre précédent, indique jeudi l'Indice Notaires/Insee. Sur un an, les prix affichent une forte baisse, de -4,4% dans l'Hexagone. En Ile-de-France, où les prix continuent de se stabiliser et où il n'est plus question de baisse, les notaires s'interrogent sur un éventuel retour de la spéculation.
    C'est la deuxième hausse trimestrielle après celle de 0,3% au troisième trimestre 2009 : les prix dans l'immobilier ancien ont progressé de 1,8% au quatrième trimestre (4T) 2009. Mais sur un an, précise l'Insee qui a publié ce jeudi son indice Notaires/Insee, "les prix demeurent en forte baisse: -4,4% dont -4,2% pour les prix des appartements et -4,6% pour ceux des maisons."
    Dans le détail, les prix des appartements ont augmenté de +1,5% et ceux des maisons de 2,1% au quatrième trimestre 2009 par rapport au 3T. En Ile-de-France, durant cette période, les prix des logements anciens ont progressé, toujours par rapport au 3T, de 1,8%. Soit +0,3% au 4T sur un an, la deuxième augmentation trimestrielle consécutive après celle de 2,4% au 3T, selon l'indice Notaire/Insee. En cause principalement, la hausse des prix des appartements (+2,1%), les maisons ayant quant à elles, vu leur prix augmenter de +1,3%, selon les chiffres provisoires de l'Insee. A l'année, la baisse est de 5,6% : -4,5% pour les appartements et -7,5% pour les maisons sur douze mois.

    Paris, vers un retour de la spéculation ?

    Durant la présentation à la presse jeudi de leur conjoncture trimestrielle, les Notaires d'Ile de France ont précisé que, bien que l'année 2009 ait été celle de la baisse des prix, après une hausse continue depuis 1997, cette dernière s'est déjà arrêtée et même, a été plus mesurée que prévu : "Cela a été indiscutablement un trou d'air, a déclaré Maître Humbert, président de la chambre Ile de France des notaires, selon des propos recueillis par l'AFP, Mais dès le printemps, les signes de frémissement et de reprise se sont multipliés et l'effondrement ne s'est pas réalisé." Le manque de biens à vendre combiné à la demande toujours aussi forte : cette situation "laisse augurer une année 2010, expliquent les notaires d'IDF dans leur communiqué, qui se caractérisera par une poursuite du redressement du nombre de ventes (sur le rythme constaté au second trimestre) et une stabilité des prix sous réserve que les conditions d'accès au crédit demeurent favorables pour les ménages." Mais, précisent-ils, "plus que jamais, la reprise de la construction de logements neufs dans le secteur privé est la condition indispensable d'un assainissement à long terme du marché." Et de s'inquiéter du fait que : "La pénurie de logements de qualité adaptés aux différents besoins des franciliens porte à court terme le risque d'un retour à la spéculation."

    En province

    En province, l'Insee constate une hausse presque comparable au quatrième trimestre, par rapport au troisième trimestre, de 1,9% (+1,1% pour les appartements et +2,4% pour les maisons). En un an, le prix des logements anciens en province a diminué de 3,7% (-3,9% pour les appartements et -3,6% pour les maisons).
    Du côté des transactions de logements, leur nombre se redresse légèrement. Estimé à 575.000 sur les 12 mois de décembre 2008 à novembre 2009, il est en augmentation de 3% par rapport aux transactions conclues de septembre 2008 à août 2009. Mais sur un an, la baisse reste cependant très forte (-16% par rapport à la période allant de décembre 2007 à novembre 2008).
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