Orpi a présenté mardi son deuxième baromètre de l'immobilier, réalisé avec le Credoc auprès de 1.045 individus représentatifs à travers la France. Les observations faîtes s'inscrivent dans un contexte économique de "sentiment très fort de hausse des prix général malgré un pouvoir d'achat en croissance". Le gouvernement table en effet, selon Orpi, sur une évolution du PIB de 2,25% en 2008. Pourtant, le réseau rappelle que le moral des ménages n'a jamais été aussi bas depuis 1987. Rappelant que le logement figure comme premier poste de dépense des ménages, et ce depuis 30 ans, Orpi affirme que "l'envie d'immobilier" persiste et que le pays connaît encore "une réserve d'acheteurs élevée" avec 19% de Français qui affirment en 2008 avoir "un projet immobilier", contre 22% en 2007. Chez les jeunes de 25-34 ans, 43% ont un projet, soit autant qu'en 2007. Mais chez les moins de 24 ans, les chiffres ont chuté de 42% à 34% entre 2007 et 2008.

"Un sentiment de cherté"

Parmi les tendances marquantes qui ressortent du baromètre Orpi/Credoc, on relève "un sentiment de cherté plus aigu chez les moins de 25 ans, les employés et les locataires». De plus, Orpi note qu'en 2008, 39 % des Français estiment qu'ils ne pourraient «pas acheter aujourd'hui le logement" qu'ils occupent, là où ils étaient 32% en 2007. Ainsi, 57% des habitants de Biarritz et Bayonne ne pourraient plus s'acheter leur logement aujourd'hui. Mais des villes comme Marseille (35%), Nancy (37%) et Nantes (38%) se retrouvent en dessous de la moyenne nationale.

Solidarité familiale

En termes de prix dans l'immobilier, 46% des Français pensent que les prix vont encore augmenter quand ils étaient 53% l'année dernière. Et si les prix venaient à baisser, ils seraient prêts à 30 % à acheter un logement. Orpi note par ailleurs que la hausse des prix impose une solidarité familiale pour acheter. Ainsi, 13% des personnes interrogées ont l'intention de faire appel à une aide familiale pour acheter un bien immobilier, contre 8% en 2007. Enfin, sur le plan local, 29 % des Français trouvent leur quartier plus agréable et 35% d'entre eux ont observé des changements sociologiques récents. Dans l'ensemble, les personnes interrogées ont le sentiment que les nouveaux habitants de leur quartier sont plus aisés que les anciens habitants… En conclusion, Orpi juge le marché "toujours structurellement déséquilibré" et plaide pour la construction comme véritable solution pour le stabiliser. Le réseau milite également pour "une politique du logement englobant social et privé" et invite enfin à "encourager l'accession à la propriété".