Chateau Toulouse immobilier luxe © Agence Mercure Toulouse
Alors que les logements ont tendance à se vendre moins vite et moins cher, une poignée de biens résistent encore et toujours à la crise. Porté par des acquéreurs fortunés amateurs de veilles pierres et de grand standing, le micro marché de l'immobilier de luxe ne faiblit pas. Détails.
Une étude réalisée en juin 2008 par Logic-immo auprès des professionnels de l'immobilier de six grandes villes françaises montre que l'immobilier de luxe tire son épingle du jeu sur le marché de la pierre. Certes, chaque localité étudiée présente une résistance spécifique à la baisse des prix, mais globalement, les biens de haut standing conservent leur réputation : ils sont chers et attractifs.
A Paris, ce sont les étrangers qui dopent le marché : amateurs de la capitale, de sa réputation et de ses charmes, ils sont prêts à tout pour y élire leur résidence secondaire. Pour peu que le bien présente l'éclat du luxe (pierre de taille, grandes pièces, moulures, boiseries, terrasse...) et de bonnes prestations en termes de confort (
climatisation et sécurisation des lieux), les acheteurs ne sont pas regardants sur le prix. D'autant que les biens de ce type sont assez rares à Paris, ce qui les rend précieux. Comptez entre 8.000 € et 11.000 € le mètre carré dans le quartier du Louvre et de Concorde et jusqu'à 20.000 € en plein centre ou sur les Champs-Elysées. Sur la côte Niçoise aussi ce sont les étrangers et la pénurie de biens qui contribuent à faire monter les prix :
"un acquéreur qui investit aujourd'hui 2 millions d'euros peut revendre l'an prochain sont bien pour 2,2 millions d'euros" rapporte un directeur d'agence interrogé lors de l'enquête.
Du côté du Rhône, la bourgeoisie Lyonnaise a de quoi se faire plaisir pour investir dans une belle adresse. Là encore, les prix atteignent des sommets et ne dégonflent pas : dans le quartier de la tête d'or, les biens se vendent encore jusqu'à 5.000 € le mètre carré. Même constat à Bordeaux où
"l'offre haut de gamme tend à s'étoffer, mais sans faire chuter les prix pour autant". La preuve, certaines demeures de charmes atteignent 6.500 € le mètre carré. Exemple de la bonne santé du marché local :
"dans le quartier de Caudéran, à côté du parc Bordelais, une élégante maison bourgeoise du XIXème siècle de plus de 400 m2 est partie pour 2,5 millions d'euros".
A Lille, Marseille et Toulouse, l'immobilier de luxe affiche sa bonne santé, mais ce qui est surévalué ne part pas aussi vite qu'auparavant. Selon l'analyse de Logic-immo, le marché Lillois haut de gamme reste en
"demi-teinte" et subit parfois
"comme le reste de la ville, un certain coup de frein".
"Il faut que les vendeurs comprennent qu'un bien qui se vendait 300.000 € l'année dernière ne se vendra pas 320.000 euros cette année. Aujourd'hui, il se négociera plutôt à 290.000 €", témoigne un expert. Pas de panique toutefois, car le mètre carré de luxe peut se vendre jusqu'à 4.000 € dans l'ancien et 3.700 € dans le neuf. Dans la ville rose, les acquéreurs se font plus hésitants et prennent leur temps avant d'acheter, mais pour l'instant, le marché se maintient : il faut compter 5.000 € le mètre carré dans l'hyper-centre (Capitole) pour devenir propriétaire d'un hôtel particulier de charme. La citée phocéenne quant à elle propose encore des biens très onéreux qui ne perdent pas de valeur :
"A Endoume, une petite maison de ville de 170 m2 avec jolie vue sur la mer s'affiche à 750.000 €". Toutefois, les acheteurs ne se précipitent plus pour acheter. Bref, le marché du luxe reste dont encore très porteur, mais jusqu'à quand ?