Selon une étude publiée la Banque de France, les ménages français ont continué de s'endetter en 2008, tout en privilégiant le Livret A. L'enquête dévoile également que cette diminution résulte de la baisse des crédits à l'habitat. En effet, à la fin 2008, le taux d'endettement des ménages, qui rapporte le total de leurs dettes à leur revenu disponible, ressort à 74,4% après 71,7% un an auparavant. Toujours selon l'étude de la Banque de France, les flux nets d'emprunt bancaires (crédits nouveaux diminués des remboursements) ont atteint 65,3 milliards d'euros en 2008 après 87,6 milliards d'euros en 2007, la diminution résultant de la baisse des crédits à l'habitat, qui en 2008 s'élève à 56,4 milliards d'euros, contre 75 milliards d'euros en 2007. Les placements financiers réalisés par les ménages l'année dernière ont diminué à 88,8 milliards d'euros contre 131,5 milliards en 2007 et 136,8 milliards en 2008.

La crise et ses effets

Mais les effets de la crise, se sont aussi fait sentir dans les choix de placements effectués, avec un Livret A plébiscité avant même sa distribution par l'ensemble des banques à compter du 1er janvier 2009. Les placements à vue sur les différentes formules de livrets d'épargne (Livret A, bleus, jeunes, livret d'épargne populaire...) ont ainsi atteint 48,4 milliards d'euros l'année dernière contre 22,2 milliards d'euros un an auparavant. Par contre, les ménages ont accéléré leurs retraits sur les produits d'épargne contractuelle, constitués principalement des plans d'épargne-logement et des plans d'épargne populaire, pour un montant de 24,8 milliards en 2008 après -17,7 milliards en 2007. Enfin, l'étude note aussi que "les campagnes de réservation des livrets A lancées par les banques en prévisions de la banalisation de leur distribution au 1er janvier 2009 ont pu contribuer au dynamisme de la collecte sur livret".