Après deux années de baisse des prix des logements anciens, 2010 a vu le marché basculer à nouveau vers la hausse, avec une moyenne de 1,5% sur la France entière, d'après la Fnaim. Et malgré une conjoncture timide, la fédération estime que la hausse se poursuivra en 2011.
La hausse des prix amorcée en 2010 se confirmera en 2011, selon la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim). Après les baisses respectives de 3,1% en 2008 et 4,9% en 2009, l'année qui vient de s'achever avait vu une remontée des prix de 1,5%. Celle qui commence devrait voir les prix des logements anciens augmenter de 3 à 6%, d'après la Fnaim.
"L'année 2010 a enregistré une très forte accélération de la hausse des prix, car les détenteurs de biens les ont mis en vente afin de bénéficier d'une plus-value pour en acheter un nouveau", analyse le président de la Fnaim, René Pallincourt. Ce phénomène a engendré de nouveaux comportements observés par la fédération :
"Nombreux sont les clients qui ont confié aux agences immobilières à la fois la revente et l'achat, pour être sûrs de retrouver quelque chose assez vite". René Pallincourt rappelle par ailleurs que la baisse des taux de crédit a joué en faveur d'une hausse des transactions, n'hésitant pas à parler de
"resolvabilisation de la clientèle".
La hausse de 1,5% observée sur les prix l'an passé ne doit pas pour autant faire oublier les situations disparates d'une région à l'autre, puisque rien qu'à Paris les prix ont connu la hausse faramineuse de 15,7%. Si l'on s'intéresse au type de logement, l'augmentation des prix (toutes régions confondues) s'est surtout fait ressentir sur le marché des appartements, qui a gagné 7,6% entre début 2009 et fin 2010, contre 3% pour les maisons.
Malgré la croissance des prix en 2010 et bien que la Fnaim insiste sur la notion de "valeur refuge" de l'immobilier, la fédération reconnaît que "
l'ensemble des fondamentaux qui soutiennent l'économie ne sont pas au vert", citant à la fois les faibles perspectives de croissance, le chômage au-dessus de la barre des 9%.
La Fnaim compte toutefois sur une hausse des prix de 3 à 6%, s'appuyant sur des
"conditions d'expression de la demande toujours historiquement bonnes" et sur l'élargissement au logement ancien de la nouvelle version du
Prêt à taux zéro pour les primo-accédants, le
PTZ+. Si le gouvernement distribue les 380.000 PTZ+ annoncés,
"et à l'appui d'une fluidification du marché de la revente, l'activité du marché de l'ancien pourrait retrouver son niveau quitté en 2007 pour atteindre la barre des 800.000 opérations", espère la fédération.