Selon les derniers chiffres du gouvernement, le nombre des logements autorisés sur la période février 2009-janvier 2010 enregistre un fort repli, soit près de 19%. Le secteur le plus touché : le logement collectif. De même, sur la même période, les mises en chantier reculent de 14,3 %. Résultats.
Sur la base des éléments ressortant du système Sit@ldel2 nouvellement mis en place par le ministère de l'Ecologie, intégrant le double comptage construction neuve + construction sur bâtiment existant, le nombre des logements autorisés sur la période février 2009-janvier 2010 a enregistré un recul important, de l'ordre de 18,7 %, conduisant à un volume - France entière - de quelque 389.000 unités autorisées à fin janvier 2010.
C'est le segment du logement collectif qui affiche le recul le plus marqué : - 29,8 %, contre - 11,8 % pour le segment de la maison individuelle pris dans son ensemble. Il est à noter que le sous-segment de la maison groupée s'inscrit très légèrement à la hausse (+ 0,3 %), celui de la maison isolée demeurant en berne (- 16,8 %).
Le segment des logements en résidence, pour sa part, enregistre un niveau de progression de l'ordre de 4,5 %.
Un recul persistant des mises en chantier
Les mises en chantier de logements (construction neuve + construction sur bâtiment existant France entière) ont enregistré sur 12 mois glissants - période de février 2009 à janvier 2010 - un recul de 14,3 % conduisant, fin janvier, à une production de près de 334.000 logements mis en chantier, contre 326.000 quatre mois auparavant, fin septembre 2009.
Le segment du logement collectif et celui de la maison individuelle accusent un repli comparable, de respectivement - 15,1 % et - 15,8 %, le segment de la maison isolée continuant de subir un recul plus marqué (- 18,5 %).
Le logement en résidence, quant à lui, se révèle particulièrement dynamique, avec un rythme de progression sur la période de près de 11 %. Une progression qui tranche singulièrement avec l'orientation générale du secteur du logement.
Hors construction sur bâtiment existant, il est à souligner que le nombre des mises en chantier - construction neuve France entière - s'établit à 299-300.000 logements fin janvier 2010.
De novembre 2009 à janvier 2010, les mises en chantier de logements France entière se sont établies à près de 79.000 logements commencés, en recul de près de 7 % par rapport à la période antérieure, de novembre 2008 à janvier 2009.
Les logements ordinaires ont accusé un repli un peu plus marqué : -7,7 %, tandis que les logements en résidence ont affiché une belle progression : + 11,2 %. Sur le secteur des logements ordinaires, le segment du logement collectif a renoué avec la croissance : + 2,5 %, tandis que celui de la maison individuelle, tant dans l'isolé que dans le groupé, est resté très déprimé : respectivement - 25 % et - 22 %.
5 régions sur 22 affichent des mises en chantier en progression
Au global, construction neuve et construction sur bâtiment existant, les mises en chantier de logements en France métropolitaine ont enregistré à fin janvier 2010, sur 12 mois glissants, un recul de 14,8 % (contre - 20,6 % à fin septembre 2009), conduisant à un volume de mises en chantier de 321.350 logements commencés.
Sur cette période allant de février 2009 à janvier 2010 et à contre-courant de l'évolution du marché global, cinq régions ont affiché une progression en termes de mises en chantier. Il s'agit de la Bourgogne (+ 35,4 %), de la Haute Normandie (+ 19,2 %), de la Corse, de la Champagne-Ardenne et des Pays de la Loire.
Quatre régions ont enregistré un repli de plus de 25 % sur cette même période : l'Auvergne, le Limousin, la Basse-Normandie et la région PACA.
Neuf autres régions ont accusé un repli également élevé, compris entre - 25 et - 15 % : Poitou-Charentes, Lorraine, Bretagne, Rhône-Alpes, Nord-Pas de Calais, Alsace, Franche-Comté, Aquitaine, Midi-Pyrénées.
Quatre régions, enfin, ont subi un recul inférieur à la moyenne nationale : Ile de France, Languedoc-Roussillon, Picardie, Centre (évolution quasi étale).