Baisse des prix, pénurie des biens à vendre et fébrilité restent d'actualité pour le marché francilien, en ce début d'année, selon le courtier en agences immobilières MeilleursAgents.com. A Paris, les prix au mètre carré ont reculé de 0,35%, en janvier 2010. En Banlieue, une reprise semble s'amorcer, avec une hausse moyenne de 0,6%, mais cette augmentation est à relativiser en fonction des zones géographiques car une forte disparité persiste entre les départements.

Les studios dépréciés

A Paris, les petites surfaces ont subi une baisse de prix de 1,5 %, courant janvier 2010. L'explication ? Les investisseurs se sont rués vers les studios et les deux pièces l'année passée, entraînant une montée en flèche du prix de ces biens à partir d'avril 2009. Cette tendance, qui tendait déjà à s'essouffler en fin d'année, amorce aujourd'hui sa descente : ce marché est "aujourd'hui morose, tant en volume qu'en valeur", précise Meilleursagents.com. A l'inverse, les grandes surfaces de trois pièces et plus ont vu leur cote augmenter en moyenne de 1 % sur la même période, dans la capitale. Mais, loin de préfigurer un rebond, cette hausse serait davantage le signe d'une pénurie des ventes de ce type de biens.

Un marché instable

Dans les départements d'Ile-de-France, le prix du mètre carré a progressé en moyenne de 0,6% en janvier, par rapport à décembre. Cependant, les volumes des transactions restent encore très faibles et la moyenne cache d'importantes disparités. Ainsi, le prix du mètre carré a progressé de 1,3% en janvier dans les Yvelines alors que, dans le Val de Marne, les prix ont baissé de 0,9% en janvier. A l'heure actuelle, la reprise du marché reste donc extrêmement fragile. D'un côté, les propriétaires repoussent leur vente et, de l'autre, les acheteurs espèrent de nouvelles baisses : deux positions attentistes qui concourent à l'essoufflement du marché. Dans ce contexte, MeilleursAgents.com ne table pas encore sur une sortie de crise mais sur une oscillation entre -5% et +5% de l'immobilier francilien, pour les mois à venir.