Selon une récente étude publiée par une agence de notation financière, l'immobilier européen devrait subir un retournement de situation. Une "correction sévère" est prévue en Espagne, en Irlande et en Angleterre, mais devrait être moins douloureuse en France.
Dans le cadre de son étude, l'agence de notation financière
Standard & Poor's (S & P) prévoit un réajustement des prix dans le secteur de l'immobilier en Europe. Selon l'agence, l'Irlande, la Grande-Bretagne et l'Espagne, où les prix ont particulièrement flambés ces dernières années, devraient être les plus touchées par ce retournement du marché.
C'est l'Espagne qui suscite le plus d'inquiétude. Au début de l'année, les ventes ont chuté de 27% et les prix n'auraient augmenté que de 4%. Fin septembre 2007, on constatait une baisse de 40% des
permis de construire. Le cabinet rappelle dans les colonnes de nos confrères de
La Tribune.fr, qu'il estimait déjà en août 2005
"que la surchauffe du marché résidentiel était insoutenable et pouvait provoquer un effondrement du marché." Dans ce contexte, la croissance des prix du secteur dans le pays devrait passer en négatif (0 à -5%) dans l'année à venir. Une mauvaise nouvelle pour un pays où la construction n'a cessé de croître (650.000 logements en un an).
L'Irlande serait aussi particulièrement touchée par la baisse des prix cette année (-6%), qui pourraient néanmoins se stabiliser en 2009. En Angleterre,
"la longue période de faste se termine" analyse Jean-Michel Six, économiste chez S & P, interrogé par l'AFP. Selon lui, les prix resteront stables en 2009 et pourraient légèrement augmenter fin 2009 (4%).
La France, quant à elle, garde le cap. Même si elle subit elle aussi un tassement de la hausse des prix depuis quelques mois, elle fait preuve d'une
"bonne résistance" d'après Jean-Michel Six. Selon lui, les prix dans l'ancien ne devraient pas augmenter. Une analyse qui confirme en tout cas les chiffres des notaires d'Ile-de-France. La semaine dernière, leur étude concluait à une hausse des prix à Paris, mais à une baisse des transactions en région parisienne et parfois même, des prix.