Immobilier ancien : les prix se stabilisent, mais Paris creuse l'écart

    Publié le 5 octobre 2010
    logement ancien
    logement ancien © MD - Batiactu
    Stabilité presque générale des prix associée à une baisse historique des taux d'intérêt... La Fnaim s'est réjouie, mardi matin, de cette tendance, qui devrait profiter aux transactions, dont elle estime le nombre à plus de 700.000 fin 2010. La fédération est également intervenue sur la réforme des aides et le PLF 2011, rappelant son combat pour les ménages les plus modestes. Détails.
    "France entière, la baisse des prix, seulement perceptible sur près d'un quart du territoire, cède la place à une stabilité des prix et à de nouvelles hausses ", a indiqué le Président de la Fnaim, René Pallincourt. Ainsi, au cours du 3e trimestre 2010, les prix des appartements anciens ont progressé de 2.5% alors que les prix des maisons sont restés stables. "Il n'y a plus aucun signe de baisse, les prix progressent même de 0.8% sur un an", précise la fédération. Toutefois, Paris sort du lot et enregistre une forte hausse des prix, à +9.7% en glissement trimestriel, 3e trimestre 2010 vs 3e trimestre 2009. Même phénomène à Lyon, qui affiche des progressions presque similaires à celles de la capitale, à +7.4% sur la même période.

    700.000 transactions d'ici à fin 2010

    Bonne nouvelle cependant, les taux de crédit immobilier ont atteint leur plus bas depuis l'après-guerre, comme le soulignait lundi l'Observatoire Crédit Logement/CSA, à 3.30 % en septembre 2010. Selon la Fnaim, les baisses de taux successives observées depuis janvier 2009 se traduisent aujourd'hui par une baisse moyenne des mensualités de 12.5%. Et l'analyse de deux manières : la baisse des taux fait repartir les prix à la hausse ; mais elle a aussi permis la resolvabilisation des ménages. Conséquence directe : la période actuelle devient plus favorable à la vente qu'à l'achat. Une tendance que confirme un sondage Ifop, commandé par la Fnaim, qui indique que les intentions d'achats se stabilisent. Ainsi, 15% des Français se disent prêt à acheter un bien immobilier dans les 3 ans à venir, dont 5% dans les 12 prochains mois. En outre, l'enquête montre que, globalement, la conjoncture est devenue plus favorable à la revente, ce qui amène la Fédération à énoncer le chiffre de 700.000 transactions conclues d'ici à fin 2010 (l'activité a bondi de +18% sur un an, à mi-2010).
    La Fnaim soutient également le dispositif des aides à l'accession, et notamment le PTZ+ - avec lequel le gouvernement espère toucher quelque 380.000 ménages - tout en "regrettant l'absence de différé total de remboursement pour les ménages les plus modestes ". Toutefois, "cela reste une bonne nouvelle pour l'ancien et l'éco-rénovation ", a conclut le Président Pallincourt.

    Des transactions rapides, sans trop de négociations (Entreparticuliers.com)

    De son côté, le réseau Entreparticuliers.com observe également un marché particulièrement dynamique en cette rentrée avec, notamment, +29% de biens mis en vente par rapport à l'an dernier à la même période et des transactions qui se concluent rapidement et sans trop de négociations. "La durée moyenne de vente est de 10 semaines, soit 3 semaines de moins qu'en septembre dernier, précise ainsi Entreparticuliers dans son baromètre publié mardi, 36% des transactions se sont même conclues en moins d'un mois." Et d'ajouter que "le taux moyen de négociation (à 6,6%) est l'un des plus bas jamais enregistrés".
    Côté prix, Entreparticuliers constate une légère hausse des prix : +0.3% sur un mois, +0.8% sur trois mois et +5% sur un an. "Néanmoins notre indice reste toujours en recul de 5.6% par rapport au dernier pic observé en juin 2008." Surtout, précise le réseau, "cet indice national masque des disparités régionales qui n'ont jamais été aussi prononcées." Les prix des appartements par exemple, flambent en Île-de-France (+2,4% sur le trimestre, +8.5% sur un an), mais reculent dans le Nord (-3.1% sur le trimestre, +0.3% sur un an), dans l'Ouest (-2,4% sur le trimestre, +2% sur un an) et dans le Grand Centre (-0.8% sur le trimestre, -2,3% sur un an). Ailleurs, pour Entreparticuliers, la stabilisation semble être de mise. Et de conclure : "On peut se demander jusqu'où les prix de l'immobilier vont augmenter au niveau national à la fin 2010. Pour notre part, nous estimons que la hausse des prix avoisinera les 8%".
    Paris et Île-de-France : "des prix à un niveau record dans un marché très actif" (notaires)
    Les Notaires de Paris ont observé - conjoncture publiée le 30 septembre - un marché très dynamique durant le mois de juillet 2010 : 47.200 de biens anciens ont été vendus en Île-de-France, ce qui représente une hausse de 38% par rapport à la même période en 2009, ce qui se rapproche du niveau d'activité de 2007. Côté prix, la hausse s'est accéléré sur cette période, "avec une poussée de 9.1% en rythme annuel" (de juillet 2009 à juillet 2010) ; une augmentation qui se "modère quand on s'éloigne de la Capitale." Sur les trois mois - entre avril et juillet 2010 - la croissance des prix des logements anciens s'établit à +3.8%, après une hausse de 2.6% constatée de mars à juin.
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