logement ancien © MD - Batiactu
Stabilité presque générale des prix associée à une baisse historique des taux d'intérêt... La Fnaim s'est réjouie, mardi matin, de cette tendance, qui devrait profiter aux transactions, dont elle estime le nombre à plus de 700.000 fin 2010. La fédération est également intervenue sur la réforme des aides et le PLF 2011, rappelant son combat pour les ménages les plus modestes. Détails.
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France entière, la baisse des prix, seulement perceptible sur près d'un quart du territoire, cède la place à une stabilité des prix et à de nouvelles hausses ", a indiqué le Président de la Fnaim, René Pallincourt. Ainsi, au cours du 3e trimestre 2010, les prix des appartements anciens ont progressé de 2.5% alors que les prix des maisons sont restés stables. "
Il n'y a plus aucun signe de baisse, les prix progressent même de 0.8% sur un an", précise la fédération. Toutefois, Paris sort du lot et enregistre une forte hausse des prix, à +9.7% en glissement trimestriel, 3e trimestre 2010 vs 3e trimestre 2009. Même phénomène à Lyon, qui affiche des progressions presque similaires à celles de la capitale, à +7.4% sur la même période.
Bonne nouvelle cependant, les taux de crédit immobilier ont atteint leur plus bas depuis l'après-guerre, comme le soulignait lundi l'Observatoire Crédit Logement/CSA, à 3.30 % en septembre 2010. Selon la Fnaim, les baisses de taux successives observées depuis janvier 2009 se traduisent aujourd'hui par une baisse moyenne des mensualités de 12.5%. Et l'analyse de deux manières : la baisse des taux fait repartir les prix à la hausse ; mais elle a aussi permis la resolvabilisation des ménages. Conséquence directe : la période actuelle devient plus favorable à la vente qu'à l'achat. Une tendance que confirme un sondage Ifop, commandé par la Fnaim, qui indique que les intentions d'achats se stabilisent. Ainsi, 15% des Français se disent prêt à acheter un bien immobilier dans les 3 ans à venir, dont 5% dans les 12 prochains mois. En outre, l'enquête montre que, globalement, la conjoncture est devenue plus favorable à la revente, ce qui amène la Fédération à énoncer le chiffre de 700.000 transactions conclues d'ici à fin 2010 (l'activité a bondi de +18% sur un an, à mi-2010).
La Fnaim soutient également le dispositif des aides à l'accession, et notamment le
PTZ+ - avec lequel le gouvernement espère toucher quelque 380.000 ménages - tout en "
regrettant l'absence de différé total de remboursement pour les ménages les plus modestes ". Toutefois, "
cela reste une bonne nouvelle pour l'ancien et l'éco-rénovation ", a conclut le Président Pallincourt.
De son côté, le réseau Entreparticuliers.com observe également un marché particulièrement dynamique en cette rentrée avec, notamment, +29% de biens mis en vente par rapport à l'an dernier à la même période et des transactions qui se concluent rapidement et sans trop de négociations. "
La durée moyenne de vente est de 10 semaines, soit 3 semaines de moins qu'en septembre dernier, précise ainsi Entreparticuliers dans son baromètre publié mardi,
36% des transactions se sont même conclues en moins d'un mois." Et d'ajouter que
"le taux moyen de négociation (à 6,6%) est l'un des plus bas jamais enregistrés".
Côté prix, Entreparticuliers constate une légère hausse des prix : +0.3% sur un mois, +0.8% sur trois mois et +5% sur un an.
"Néanmoins notre indice reste toujours en recul de 5.6% par rapport au dernier pic observé en juin 2008." Surtout, précise le réseau, "
cet indice national masque des disparités régionales qui n'ont jamais été aussi prononcées." Les prix des appartements par exemple, flambent en Île-de-France (+2,4% sur le trimestre, +8.5% sur un an), mais reculent dans le Nord (-3.1% sur le trimestre, +0.3% sur un an), dans l'Ouest (-2,4% sur le trimestre, +2% sur un an) et dans le Grand Centre (-0.8% sur le trimestre, -2,3% sur un an). Ailleurs, pour Entreparticuliers, la stabilisation semble être de mise. Et de conclure :
"On peut se demander jusqu'où les prix de l'immobilier vont augmenter au niveau national à la fin 2010. Pour notre part, nous estimons que la hausse des prix avoisinera les 8%".