Immeuble vendre louer immobilier © MAP
Les prix des logements anciens fondent comme neige au soleil d'après les dernières statistiques de la FNAIM. Les appartements affichent une baisse trimestrielle de 2.3 % tandis que les maisons perdent 3.5 %. En Ile-de-France, l'indice des notaires montre que le volume des ventes dégringole. Détails.
Le marché de l'immobilier subit une sévère correction. Les vendeurs qui hier faisaient la pluie et le beau temps sont aujourd'hui contraints de baisser leurs prix pour réaliser leurs transactions. Certes, la crise financière ne facilite pas les choses (resserrement des conditions d'octroi des crédits, augmentation des taux, difficultés pour obtenir un prêt relai ...) mais voilà plusieurs mois que le volume des ventes baisse et que les acquéreurs n'hésitent plus à négocier avant d'acheter.
D'après les derniers chiffres rendus publics par la FNAIM, l'immobilier ancien accuse une baisse générale de 2,9 % au troisième trimestre 2008 et de 2,6 % par rapport au troisième trimestre 2007. Le mois de septembre a notamment fortement marqué ce mouvement de repli puisque l'on note une diminution des prix de 3,2 %. Les appartements ont perdu 2,3 % mais se sont surtout les maisons qui souffrent le plus (-3,5 %) et ce, sur tout le territoire, sauf dans le sud-est où leurs prix n'ont pas évolué : - 2,5 % dans le centre et les Alpes, - 1 % dans Nord et l'Est, - 1, 7 % dans l'ouest, - 0, 2 % dans l'ouest, - 1,9 % en région parisienne.
Les notaires d'Ile-de-France observent quant à eux une très sérieuse baisse du volume des ventes (- 10 % au deuxième trimestre), même si leur indice fait état d'une hausse continue des prix. Le nombre de transactions parisiennes a ainsi chuté de 15,5 % dans l'ancien et de près de 19 % dans le neuf. En petite couronne, elles ont perdu 10 % dans l'ancien (- 12,1 % en grande couronne) et 9,4 % dans le neuf (- 13,9 % en grande couronne).
Bien que notaires et agents immobiliers cherchent à minimiser la gravité de la situation, leurs affaires ne semblent pas tellement prospérer. Orpi, l'un des plus gros réseaux d'agences immobilières, vient d'annoncer la fermeture de 50 agences d'ici à la fin de l'année, baisse du nombre des transactions oblige. Les notaires d'Ile-de-France ont même reconnu une baisse de leur chiffre d'affaires de l'ordre de 6 % à 7 % entre janvier et août, les mois d'été ayant été les plus meurtriers (-18 %).
Par ailleurs, les prévisions de certains experts sont très alarmantes. Ainsi Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université de Paris X-Nanterre a annoncé à l'AFP
"une baisse des volumes de transaction des logements anciens de 20% et une chute des prix comprise entre 5% et 8 %". Emmanuel Parot, analyste à la société Gilbert Dupont lui aussi interrogé a de son côté évalué la baisse
"aussi bien dans l'ancien que dans le neuf, de 15% entre 2008 à 2010" et
"une chute des transactions de 20% sur 2008 et 2009".