Les notaires l'ont affirmé le 4 avril dernier, le réseau d'agences immobilières Guy Hoquet a fait de même le lendemain : les prix de l'immobilier dans l'ancien devraient baisser en 2013. Même s'ils ne sont pas d'accord sur l'ampleur de cette diminution, les experts tendent à penser qu'elle devrait toucher l'ensemble de la France, y compris Paris et sa région, jusque là épargnés par la tendance à la baisse. Pour l'année 2013, Guy Hoquet prévoit une baisse jusqu'à 5% pour les prix de l'ancien à Paris et dans les zones tendues (cœurs de métropoles, secteurs privilégiés, stations balnéaires ou de montagne, etc.), de 5% environ en Ile-de-France hors Paris, et de 7 à 10% sur le reste du pays. Les notaires, pour leur part, prennent appui sur les avant-contrats pour estimer un recul de 4,5% entre août 2012 et mai 2013 à Paris intra-muros.

-1,77% à Paris entre fin 2012 et début 2013

"On sent une baisse sur Paris, c'est nouveau, mais les écarts-types restent importants" souligne Frédéric Monssu, directeur général de Guy Hoquet. Selon l'étude du réseau, le prix moyen du mètre carré dans la capitale est passé de 7.785 euros au 4ème trimestre 2012, à 7.647 euros au 1er trimestre 2013, soit une baisse de 1,77%. Idem en Ile-de-France (hors Paris) avec -2,57%, et -1,73% sur l'ensemble de la France. Le baromètre des notaires, quant à lui, évoque une diminution générale de 1,3% pour les appartements anciens entre fin 2011 et fin 2012, et de seulement 0,6% en Ile-de-France. On peut noter qu'à Paris, le prix du mètre carré atteignait 8.270 euros à fin décembre 2012, soit une baisse de 1% sur un an. A Marseille, le prix d'un appartement ancien avoisine les 2.450 euros/m2 (-2,9%), à Lyon 3.210 euros/m2 (+2,5%), et à Nantes 2.590 euros/m2 (-1,1%). Côté maisons anciennes, les prix sont en recul de 2,1% sur la France entière avec une baisse plus marquée en province (-2,4%) qu'en Ile-de-France (-1%).

Des transactions en baisse de 12% en 2012

Les deux sources s'accordent à dire que les transactions sont en baisse : 650.000 en 2012 selon Guy Hoquet, 709.000 selon les notaires soit une baisse de 12% par rapport à 2011. Cette année, la tendance devrait se confirmer, à en croire le réseau d'agences immobilières, avec seulement 570.000 transactions estimées, et ce malgré des taux de crédit immobilier au plus bas. Ce sont les moins de trente ans qui ont été le plus touchés par la crise : "Leur part représente 15,8% de l'ensemble des transactions. Ce chiffre ne cesse de diminuer depuis 2009 alors que la proportion des moins de 30 ans dans la population adulte est stable", expliquent les notaires. En cause : "la suppression du prêt à taux zéro". Ce sont plus généralement les primo-accédants qui en pâtissent. "Les banques imposent aujourd'hui des taux d'endettement de 28 à 30%, contre 33% par le passé, et elles réclament un apport personnel de 18 à 20% du prix d'achat, contre 8% précédemment" explique Frédéric Monssu.