Pour les notaires d'Ile de France, constat est fait de "signes timides d'amorce de sortie de crise" pour ce deuxième trimestre (2T) 2009, selon l'étude publiée ce jeudi par la Chambre des notaires Paris-IDF. Après la "panne" totale et brutale, du premier trimestre (1T), voici venue une nouvelle ère : les volumes des ventes se redressent peu à peu de -40% (1T) à -24% (2T) par rapport à l'année dernière, tandis que la baisse des prix, qui touchait jusqu'alors assez peu Paris et ses couronnes, commence à se faire véritablement sentir, "sans pour autant se transformer en chute brutale". L'étude note ainsi une correction des prix de -7,9% sur l'ensemble de la région, une tendance plus marquée en grande couronne (-9,3%) qu'en petite couronne (-7,1%). Prix de Paris intra-muros : "baisse la plus importante depuis 1995" en IDF Fait remarquable, la baisse franchit donc même les murs de Paris : tous les arrondissements sans exception, affichent des prix inférieurs, en moyenne de 7,8%, à l'année dernière, contre seulement -1,6% au 1T. "En Ile-de-France, il s'agit de la baisse de prix la plus importante depuis 1995" a indiqué Jean-François Humbert, président de la Chambre des notaires de Paris-IDF. Les appartements anciens se négocient ainsi en moyenne à 6.060 euros le m2. Jusqu'alors, les pronostics tablaient pourtant sur une baisse peu importante, du fait de la pénurie de logements. Les notaires constatent donc "une forte accélération de la baisse des prix". Le 5e arrondissement reste le plus épargné avec -2,2% sur un an (étant également le seul à enregistrer une hausse en variation trimestrielle, de +5% du 1T au 2T), tandis que le 19e affiche des prix à -11,6%.  Une baisse plus importante en grande couronne La chute des prix touche quand même plus la grande couronne avec -9,3%, que la petite couronne -7,1%. De même, les maisons connaissent-elles une correction plus importante que les appartements, avec une variation dépassant les -10%. A noter également que l'activité dans le neuf se porte mieux que dans l'ancien, grâce notamment au succès rencontré par le dispositif Scellier, qui "permet aux constructeurs d'écouler leurs stocks d'autant plus facilement que ceux-ci restent faibles, puisque beaucoup d'opérations ont été différées." Des prévisions de baisse de -9 à -12% pour l'année Côté perspectives, les notaires tablent sur une poursuite de ce "mouvement de lent redressement des volumes de transactions", concomitante à une "baisse des prix sur l'année 2009 comprise entre 9 et 12%, selon qu'on se situe dans la capitale ou en grande banlieue". Ils veulent croire à une "embellie". "L'activité a faibli, l'activité n'est pas dynamique, concède Jean-François Humbert, président des notaires de la Chambre des notaires de Paris-IDF dans une vidéo mise en ligne, mais elle est moins sinistrée qu'elle ne pouvait l'être au début 2009." Est-ce alors le bon moment pour se lancer dans l'achat ? Il faut savoir "profiter des opportunités du marchés", notamment grâce à la baisse des taux d'intérêts et la mise en place des incitations fiscales. "Si, effectivement, la situation économique peut apparaître comme n'étant pas encore suffisamment propice, la situation, en revanche, du marché (...) milite assurément pour ne pas hésiter aujourd'hui à faire une acquisition", conclut le président des notaires de Paris dans sa vidéo.