Selon l'Observatoire de la production des crédits immobiliers, la délivrance de crédits immobiliers en France a progressé de 15,47% en 2006, mais elle ralentit par rapport aux années précédentes : +21,2% en 2005 et +21,9% en 2004.
Selon l'Observatoire de la production des crédits immobiliers rapporté lundi par Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université de Paris X Nanterre, la production de crédits immobiliers a connu un «
rythme soutenu» en 2006, à +15,4%. Ainsi, pour l'année 2006, la production globale de prêts immobiliers en France s'établit à 165,846 milliards d'euros contre 143,760 milliards d'euros en 2005 et 81,875 milliards d'euros en 2002.
Cette hausse a marqué la «
vitalité des banques spécialisées», note l'étude. En effet, si la progression a bénéficié aux banques généralistes (+16,4%) et aux banques à caractères mutualiste ou coopératif (+14,6%), elle a surtout marqué la «vitalité retrouvée» des banques spécialisées. Leur production est passée de +10,6% en 2005 à +15,7% en 2006. Ainsi, pour l'année 2006, la production globale de prêts immobiliers en France s'établit à 165,846 milliards d'euros contre 143,760 milliards d'euros en 2005 et 81,875 milliards d'euros en 2002.
Malgré cette vitalité, la hausse des crédits a cependant ralenti par rapport aux années précédentes : +21,2% en 2005 et +21,9% en 2004. Pour le rapporteur de l'Observatoire, Michel Mouillart, «
d'ici l'été prochain, en dépit de conditions de crédit toujours attractives et d'un chômage en baisse, il paraît acquis que la demande va reculer». «
Le marché est parvenu à un point haut», analyse-t-il, et «
le temps des incertitudes est venu» comme chaque fois «
en période d'élections présidentielle et législatives». Et d'ajouter : «
Le recul risque même d'être sensible dans les prochains mois».
Dans ce contexte, l'année 2007 devrait ainsi être beaucoup moins favorable. «
2007 ne sera certainement pas une bonne année», commente Michel Mouillart. En effet, le spécialiste estime que le marché des crédits immobiliers «
est parvenu à un point haut». Maintenant, «
tout l'enjeu est de savoir si le marché trouvera suffisamment de ressorts pour rebondir par la suite», conclut-il. Un sentiment partagé par le courtier en ligne, meilleurtaux.com, dans son Observatoire publié en février. Pour l'ensemble de l'année, «
les prévisions s'avèrent plus difficiles», reconnaît meilleurtaux.com qui parie sur «
un environnement des taux qui continuera à favoriser les acquisitions», mais aussi sur «
un nombre de transactions qui va se stabiliser» et «
une augmentation modeste des prix, de 3 à 4%».