Après avoir amorcé leur baisse fin 2008, les taux d'intérêt des crédits immobiliers ont encore reculé au 1er trimestre 2009 pour atteindre en moyenne 4,57%, selon l'Observatoire Crédit Logement/CSA. En mars, le chiffre définitif des taux s'établit à 4,42%, en recul de 16 points sur un mois. Détails.
Les taux d'intérêt des crédits immobiliers poursuivent leur baisse en s'établissant au premier trimestre 2009 à 4,57% en moyenne, selon le tableau de bord du premier trimestre de l'Observatoire Crédit Logement/CSA. En mars 2009, le chiffre définitif des taux s'établit en moyenne à 4,42%, en recul de 16 points de base sur un mois. Soit au total un recul de 72 points de base depuis novembre 2008. L'Observatoire souligne
"qu'une telle baisse n'avait pas été observée depuis le printemps 1993 alors que les taux étaient de 10,74% !"Les taux sont légèrement inférieurs pour l'accession dans l'ancien (4,53%) que dans le neuf (4,54%) au premier trimestre 2009.
La part de production de prêts à taux variables
("taux variables plafonnés, donc hors formules à mensualité fixe, mais avec allongement de durée possible et hors formules avec variabilité totale du taux et de la durée") remonte elle, pour s'établir à 8,5% sur le premier trimestre (respectivement à 10.3 % en mars 2009), indique l'Observatoire. "
Les établissements s'appuient en effet largement sur la baisse des taux courts pour proposer aux emprunteurs des formules à taux révisables capés. Les ménages peuvent ainsi tirer pleinement avantage de la diminution des taux de refinancement de la BCE, sans risque : le cap n'excédant pas, en général, 100 points de base" précise-t-il.
Sur cette période, la durée moyenne des prêts est stable à moins de 217 mois (239 mois pour l'accession dans le neuf et 231 mois pour l'accession dans l'ancien).
"Au-delà des fluctuations qui se constatent d'un mois sur l'autre, le mouvement de raccourcissement des durées est maintenant interrompu. Depuis décembre 2008, les emprunteurs peuvent donc pleinement tirer parti de la baisse des taux : la solvabilité de la demande s'améliore alors du simple fait de l'évolution des conditions de crédit" explique l'étude. L'Observatoire note également que, au regard du profil des emprunteurs par rapport à la durée d'emprunt,
"l'usage de durées élevées par les plus jeunes et, en général, par tous les ménages faiblement dotés en apport personnel afin de réaliser les projets d'accession à la propriété reste (...) une réalité, même dans le contexte actuel de crise des marchés immobiliers : cela permet de préserver les flux de la primo accession à la propriété."
Quant au coût relatif de l'opération, il se stabilise pour s'établir à 3,59 années de revenus en mars 2009, avec un niveau des mensualités associées à un même capital réduit de 5% depuis octobre 2008. L'observatoire indique que
"l'indicateur de solvabilité de la demande s'est stabilisé à un de ses niveaux les plus élevés depuis le début des années 2000" pour s'afficher en moyenne sur le 1er trimestre 2009 à 103,3 contre 100,5 au 4ème trimestre 2008.
A noter que l'Observatoire note également, que "
la transformation des clientèles se poursuit, avec le renforcement de la part des ménages à revenus plus modestes sur les marchés de l'accession : l'impact de la réforme du PTZ intervenue en 2005 avait amorcé le mouvement, la mise en place du nouveau crédit d'impôt en faveur de l'accession à la propriété l'a confirmé, le blocage du marché de la revente l'a amplifié et depuis février 2009, la doublement du PTZ dans le neuf l'a relancé."