En 2007, le niveau des charges de copropriété s'élevait à 21,5 euros/m2 en moyenne, soit une progression de 3% par rapport à 2006. Ce résultat marque un ralentissement par rapport aux années précédentes puisqu'en moyenne, la hausse affichait 4,4% en moyenne entre 2002 et 2007.
Pour expliquer cette tendance, l'Observatoire de la Confédération nationale des administrateurs de biens (Cnab) évoque le ralentissement des dépenses de
chauffage (principal poste de dépense) porté par un hiver doux et un ralentissement général des prix de l'énergie.
Si la progression des honoraires de syndic affiche une hausse modérée de 2,6% en 2007 contre 3,2% par an en moyenne depuis 2002, les frais de personnel se sont envolés à + 5,3% en 2007 contre 3,2% par an en moyenne depuis 2002. La raison : les propriétaires réclament de plus en plus de qualité service (entretien, gardiennage...). Si cette augmentation n'est pas trop répercutée dans les charges, c'est en partie parce que les syndics externalisent ces tâches. C'est pourquoi le secteur "sociétés extérieures" est en hausse de 7,4% en moyenne chaque année depuis 2002. Toutefois, dans l'ensemble des charges, ce poste de dépense n'est que de 7,2%. Quant à l'augmentation des travaux d'entretien, elle atteint 3,9% en 2007 alors que l'augmentation était de +9,7% entre 2002 et 2007. Ce pourcentage est dû, entre autres, à l'alourdissement des contrôles imposés par les nouvelles réglementations (amiante, ascenseurs...), l'installation d'équipements de sécurité performants, l'arrivée de la domotique...
En outre, le niveau des charges de copropriété varie selon la catégorie d'immeuble (ancienneté, chauffage collectif...), mais également en fonction des villes notamment à cause des particularités climatiques des régions et des éléments architecturaux (hauteurs des immeubles, ascenseurs...). Ainsi, le niveau des charges est peu élevé à Rodez ou à Saint-Lô avec respectivement 7,5 euros/m2 et 9,7 euros/m2 en raison de dépenses de chauffage et de frais de personnel plus faibles qu'ailleurs. En Ile-de France, il s'envole à cause des postes de dépenses liés à l'eau froide, au frais de personnel et aux sociétés extérieures dont les niveaux sont près de 50% plus élevés qu'ailleurs. Ainsi, Paris affiche un niveau de charges de 24,6 euros/ m2, les Hauts de Seine 27,2 euros/m2. Il est aussi assez fort à Lille (25,2 euros/m2), ou Pau (24,5 euros/m2). Enfin si, en 2007, certaines villes comme Lyon, Marseille, Reims ou encore Rouen ont enregistré une hausse de plus de 6% sur un an, d'autres comme Chambéry, Chartres, Laval ont affiché une baisse de 1 à 2%.
* L'enquête, réalisée auprès de 100 cabinets, a porté sur 3.105 immeubles représentant 90.700 logements.
Répartition des postes de dépenses des charges
Répartition charges © CNAB
Quatre postes de charges portent 58% du total des charges : le chauffage, les frais de personnel, l'eau et les travaux d'entretien.
Répartition des postes de dépenses des charges
Niveau de charge selon la catégorie d'immeubles
Catégorie d'immeubles © Cnab
A1 : immeubles sans chauffage collectif construits avant 1948
A2 : immeubles dotés du chauffage collectif et construits avant 1948
B1 : immeubles construits entre 1948 et 1970
B2 : immeubles construits entre 1970 et 1976
B3 : immeubles construits de 1976 à nos jours
IGH : immeubles de grande hauteur
Charges non discrétionnaires : impôts locaux , entretien du chauffage, entretien des ascenseurs, assurances générales, travaux d'entretien, honoraires du syndic
Charges discrétionnaires : eau froide, chauffage (fluides), consommation électrique, fournitures et entretien, frais de personnel, sociétés extérieures, espaces verts, autres charges
Niveau de charge selon la catégorie d'immeubles
Disparités régionales - Copropriété : les charges diminuent
Disparités régionales © Cnab
Charges de copropriétés hors travaux exceptionnels en euros/m2 de surface habitable.
(variation observée en 2007, en %)
Disparités régionales - Copropriété : les charges diminuent