Alors que les derniers chiffres de la construction se veulent plutôt rassurants, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) se montre plus sceptique.
En effet, les ventes du 1er trimestre 2011 sont en repli de 24 % par rapport à la même période de l'année dernière. Pour la FPI, plusieurs raisons expliquent ce fléchissement : la forte baisse des ventes à investisseurs (dispositif Scellier) : -35% par rapport au
1er trimestre 2010 et -46% par rapport au 4ème trimestre 2010 ; le manque d'offres ; le lent démarrage du nouveau dispositif d'aide à l'accession
PTZ + qui ne peut compenser la suppression du dispositif du Pass foncier (26.000 Pass foncier distribués en 2009 et 2010) ; les ventes en accession baissent de 16% au 1er trimestre 2011 par rapport à la même période de 2010 ; les surcoûts techniques des performances énergétiques BBC apportés aux nouvelles offres immobilières ; et, enfin, la hausse des taux d'intérêt depuis l'automne.
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L'infléchissement du marché plus prononcé que prévu est très préoccupant et, s'il devait perdurer, l'activité 2011 serait d'un niveau inférieur à 100.000 ventes. Seule la montée en puissance du nouveau dispositif d'aide à l'accession PTZ + pourrait amortir la baisse des ventes et celle conséquente des démarrages de travaux dès 2012", précise la FPI.
De leur côté, les mises en vente ont chuté de 11 % par rapport au 1er trimestre 2010, mais affichent une hausse de 6% par rapport au 4ème trimestre 2010. "
Cette baisse ne permet pas de reconstituer une offre suffisante pour répondre aux besoins", souligne la fédération.
L'offre commerciale se stabilise autour de 37.000 unités et représente 7,3 mois de ventes. Quant aux prix, ils augmentent régulièrement depuis le début de l'année 2010 et enregistrent une hausse de 7% sur 12 mois, mais se stabilisent par rapport au 4ème trimestre 2010. Des disparités apparaissent selon les régions. Par exemple, dans la région Côte d'Azur, les ventes ont progressé de 12% et l'offre s'est un peu reconstituée. En Ile-de-France, les ventes n'ont baissé que de 16%, mais l'offre y est particulièrement faible.