L'immobilier neuf se porte mal, en témoigne une forte baisse des mises en chantier en 2013. Quid, en revanche, de l'image de ce marché aux yeux du grand public ? Selon une étude Ifop pour Immobilier Stock Exchange, parue le 24 septembre dernier, les Français considèrent les biens neufs comme qualitativement plus intéressant que les autres, mais sont refroidis par les risques liés à l'achat sur plan. Parmi les principaux avantages à vivre dans un logement neuf, sont cités les meilleures performances énergétiques du bien (67% des personnes interrogées), l'entretien simple et l'absence de travaux à réaliser (40%), ainsi que l'optimisation des aménagements et des équipements (25%). "On peut dire que les Français plébiscitent le neuf" soutient Emmanuel Clausel de Coussergues, président fondateur d'Immobilier Stock Exchange.

Un marché jugé cher et risqué

Les potentiels acheteurs restent cependant très réalistes quant au prix du marché neuf. 71% des personnes interrogées pensent que, pour une surface égale et dans un même quartier, un bien neuf est plus cher qu'un logement ancien. Au-delà du simple prix, l'achat sur plan est également considéré comme risqué, puisque 66% des Français ne se disent pas prêts à réaliser une telle transaction. Principal risque soulevé par les réticents : celui de ne pas être livré, à cause d'une faillite du promoteur ou d'une arnaque (73%). Mais les Français craignent aussi les retards de livraison (57%) et la déception à la vue du logement fini (35%). Notez, enfin, que la définition de l'immobilier neuf n'est pas toujours claire dans l'esprit du grand public. L'étude révèle que, parmi les personnes ayant utilisé les services d'un agent immobilier dans les cinq dernières années, 27% affirment s'être vu proposer un bien neuf. "Un chiffre probablement surévalué" selon l'Ifop, qui suppose une confusion entre "immobilier neuf" et "bien d'architecture moderne". * Etude réalisée par l'Ifop pour Immobilier Stock Exchange, du 4 au 6 septembre 2013, sur un échantillon de 1.001 personnes selon la méthode des quotas.