L'Observeur du design 2018 a dévoilé les étoiles de sa 19ème édition. Avec des réalisations diverses et variées qui, comme chaque année, se démarquent par leur originalité. Zoom.
35, c'est le nombre d'étoiles qui ont été remises lors de la 19ème édition de L'Observeur du design 2018, le 5 décembre 2017 au centre Georges Pompidou.
Organisé par l'Agence pour la promotion et la création industrielle (APCI), sous le haut patronage d'Emmanuel Macron, le prix récompense des réalisations design innovantes, autant par le concept que dans la conception.
D'ailleurs, une exposition le 6 et 7 décembre, dans le hall du musée, a permis aux visiteurs de découvrir ces réalisations atypiques, touchant à tous les univers. De la cuisine à la médecine, en passant bien évidemment, par des univers comme l'ameublement ou l'architecture...
Découvrez certains de ces produits qui intégrerons peut-être nos maisons demain...
Depuis peu, Christophe Chaptal-de-Chanteloup est le nouveau président de l'APCI. En effet, Anne-Marie Boutin, ancienne directrice de l'école de design l'ENSCI-Les ateliers à Paris (1984-1992) et présidente fondatrice de l'APCI, est décédée subitement le 20 novembre 2017.
Un sèche-cheveux qui n'utilise pas la chaleur
Dyson Supersonic/Dyson © Dyson
Fruit de l'équipe de design de Dyson, ce sèche-cheveux se veut certes puissant, grâce à un moteur Dyson V9 dans son manche, mais aussi plus facile à prendre en main, plus rapide et plus silencieux. De plus, le Dyson Supersonic, repose sur la puissance du flux d'air et non la température, ce qui agresserait moins les fibres capillaires. Côté design, le produit frappe par ses lignes douces et atypiques, presque futuristes.
Un sèche-cheveux qui n'utilise pas la chaleur
Des casseroles esthétiques ET pratiques
Castle pro/Cristel © Cristel
Ici encore, c'est une équipe interne, celle de Cristel, qui s'est illustrée pour développer ces articles culinaires de la collection Castel pro. Sauf que c'est aussi avec les conseils de chefs que ces produits ont été pensés. Au-delà de leurs lignes épurées et d'une poignée ergonomique sans transmission de chaleur, ces casseroles renferment apparemment des spécificités plutôt bienvenues. Tous feux (induction également), elles sont conçues en un matériau 5 couches qui permet une meilleure répartition de la chaleur. Une fois le feu coupé, la température redescend rapidement. Pratique pour contrôler totalement ses cuissons.
Des casseroles esthétiques ET pratiques
Des prises et des interrupteurs design
Sequence 5/Schneider Electric © Schneider Electric
Ici, pas de plastique blanc et froid. Prises et interrupteurs, deviennent des éléments de design à part entière et ne se limitent plus à leur simple fonctionnalité. Designés en interne par Guillaume Reiner chez Schneider Electric, les produits se parent de laiton et sont personnalisables. Plusieurs coloris sont disponibles : cuivre, mat, champagne, nickel...
Des prises et des interrupteurs design
Une enceinte hip/hop et psychédélique
Coloop/IRCAM/Nodesign © IRCAM/Nodesign
Au premier abord, cette pièce évoque un peu Rencontre du troisième type. Fruit de l'IRCAM (Institut de recherche et coordination acoustique/musique) et de Nodesign, le séquenceur musical connecté Coloop est qualifié par ses créateurs de "Ghetto Blaster du XXIème siècle". A la fois table de mixage, instrument et enceinte, il se pilote par une application pour choisir les données son (basse, batterie, clappement de main) et leur intensité.
Passée la référence Hip/Hop, Coloop revêt aussi quelques influences psychédéliques. Le tout, est mis en lumière d'une façon originale, à travers de nombreuses teintes qui s'illuminent en fonction de la musique diffusée.
Une enceinte hip/hop et psychédélique
Un gadget pour les accros du smartphone
Un gadget pour les accros du smartphone - TicBot/Orange © Orange
Sans doute le produit le plus curieux de l'Observeur du design 2018, TicBot est une idée d'Orange, à laquelle l'équipe de design (Catherine Ramus, Huieun Kim et Tristan Savina), a donné vie. Ce petit robot tout droit sorti d'un cartoon, matérialise notre comportement numérique. Connecté via une application dédiée, il devient de plus en plus hystérique, dès lors que l'utilisateur s'attarde sur son smartphone. TicBot commence par se balancer tranquillement et finis avec les cheveux dressés sur la tête et à convulser frénétiquement.
Petit plus : son apparence atypique, qui ne manquera pas d'éveiller la curiosité.
Un gadget pour les accros du smartphone
Des lignes douces et épurées... pour un sport extrême
Luge gentiane/Akonite © Akonite
Bien que fonctionnelle, cette création s'apparente plus à un objet déco qu'à une luge pour dévaler des pentes à toute vitesse. Fruit de la collaboration entre Akonite et son designer Alexandre Fougea et Bernard Mauffret (ébéniste), cette luge rétro, se compose de bois et de fibre de verre pour absorber les vibrations et les chocs. Mais ses courbes élancées et épurées, sa couleur bois chaleureuse et son assise en liège, la destine plutôt à un intérieur qu'à une piste enneigée.
Des lignes douces et épurées... pour un sport extrême
Des contenants fabriqués à partir de coquilles d'huîtres
Ostraco/Lucile Viaud © Lucile Viaud
Pénurie de sable ? Qu'à cela ne tienne, conservez vos coquilles d'huitres ! La designeuse Lucile Viaud, a cherché à valoriser des coproduits de la pêche, comme ceux de l'aquaculture. Résultat : sa collection Ostraco, utilise de la poudre de coquille d'huître, soufflée pour être transformée en verre. Les contenants se parent d'une couleur étonnante, oscillant entre le bleu et le vert et qui a été nommée pour l'occasion, le verre marin Glaz en l'honneur du Glaz breton...
Des contenants fabriqués à partir de coquilles d'huîtres
Des tabourets en plastique recyclé
Rotoman/Maximum © Maximum
Souvent décrié pour son impact écologique, le plastique peut se recycler ! L'entreprise Maximum par exemple, valorise celui utilisé par les industriels lors des tests par rotomoulage. Elle a simplement changé le moule à épreuve de l'entreprise A.Schulman, pour donner naissance au tabouret Rotoman. Qui, petit plus déco, change de couleur en fonction du plastique utilisé lors des tests.
Des tabourets en plastique recyclé
Un luminaire à base... de riz
Hay & Husk/Alexia Venot © Alexia Venot
Toujours dans la catégorie recyclage, ici, ces luminaires et plus largement les textiles de Hay & Husk, sont conçus à partir... de riz. Alexia Venot, a souhaité valoriser les coproduits de la riziculture française et à l'aide d'un artisan, d'un laboratoire et d'un industriel, est née une matière textile atypique, qui confère aux produits finis une petite note fait-maison.
Un luminaire à base... de riz
Une maison sur l'eau pour lutter contre le réchauffement climatique
Tekasa'ï/Loïs Tavernier © Loïs Tavernier
Symptôme du réchauffement climatique, la montée des eaux constitue une problématique préoccupante. Pour preuve, l'ONU estime que le nombre de réfugiés climatiques pourrait atteindre 250 millions d'individus en 2050.
En réfléchissant aux conséquences de ce phénomène, Loïs Tavernier, a imaginé Tekasa'ï, des habitations en bamboo, posées à la surface de l'eau. Elles se composent d'un logement au centre, entouré de structures circulaires ancrées au sol, qui font office de protection contre les éléments et pouvant servir de support à une agriculture verticale.
Une maison sur l'eau pour lutter contre le réchauffement climatique