Ingénieure de l'Institut National Polytechnique de Toulouse et diplômée de l'ESSEC, Marie Quéru a conseillé pendant une dizaine d'année les plus grandes marques dans leur stratégie. "J'y ai renforcé ma conviction selon laquelle un modèle alternatif à la société de surabondance est possible", témoigne-t-elle.   Fin 2019, Marie Quéru fonde la société de conseil L'ARRANGEUSE pour accompagner les particuliers et les professionnels dans la transformation de leur mode de vie et de travail via le rapport à l'objet, qu'il soit tangible ou intangible, grâce à l'Écologie d'intérieur®. "A travers mes formations en ligne, j'aide les particuliers et les professionnels à se libérer du poids des objets grâce à des techniques de tri et d'organisation." En changeant de regard sur notre façon de posséder, et donc de consommer, Marie Quéru souhaite ainsi rendre la sobriété inspirante et le durable désirable.

Une démarche volontariste

Qui face à un dressing, une pièce ou une maison entière en désordre, ne s'est pas senti mal à l'aise voire oppressé ? Certains, face à l'ampleur de la tâche en viennent même à vouloir déménager. Tout commence donc par une prise de conscience. La personne qui n'a pas conscience du mal-être provoqué par un espace encombré ne peut raisonnablement pas engager cette démarche de désencombrement drastique. Car il ne s'agit pas ici d'un simple tri, mais d'un travail de fond pour conserver uniquement l'essentiel. "Ce qui essentiel n'est pas forcément nécessaire. Un tableau peut, par exemple, être essentiel à une personne", précise Marie Quéru qui identifie deux types de pollution - visuelle et mentale - en plus de la pollution environnementale. "La pollution visuelle est la place que prennent les objets sur notre espace tandis que la pollution mentale est l'effet de ce trop-plein sur notre bien-être et ce qui en découle : fatigue, baisse de moral, frustration, etc.", détaille-t-elle.

Des conseils pour commencer

Marie Quéru conseille de scinder son projet de désencombrement non pas par pièce, mais par catégorie d'objets. "Il est aussi préférable de commencer par ce qui est très volumineux, comme le linge de maison, pour voir immédiatement les effets de ses efforts. Laissez les papiers administratifs pour plus tard, car de prime abord, cette catégorie peut être décourageante", souligne-t-elle avant d'ajouter "Une session de tri ne doit pas non plus excéder trois ou quatre heures au risque de perdre toute motivation". Au-delà du tri, la démarche de Marie Quéru vise à rendre son intérieur beau, pratique et durable. "Prenez par exemple, une brosse dans une cuisine si j'en choisis une en plastique ou à l'inverse en bois, le rapport à l'objet ne sera pas du tout le même. Je vais apprécier toucher le bois, utiliser cette brosse et peut être la laisser visible dans ma cuisine. Jour après jour, utilisation après utilisation, par ce simple choix de brosse, je vais sensiblement augmenter mon bien-être." Un véritable art de vivre.