Les différentes étiquettes énergie © Montage MAP
Les aspirateurs traineaux font parler d'eux à la Commission Européenne. En ligne de mire : la fiabilité des tests de performance énergétique. Effectif en 2014, le texte visant à faire appliquer le principe de l'étiquette énergie pour les aspirateurs traîneaux est réexaminé. L'idée : proposer des essais qui se rapprochent le plus possible de la réalité.
Si vous décidez d'acheter un aspirateur traîneau dans les jours à venir, considérez sa classe énergétique avec prudence ! Dans un communiqué, la marque d'électroménagers Dyson dénonce en effet le manque de fiabilité des tests de performance énergétique. Lancée en 2014 pour les aspirateurs traîneaux, l'étiquette énergie a été mise en place dans toute l'Europe et vise à inciter les consommateurs à acheter les produits les mieux classés.
Problème pour Dyson :
"ces tests sont effectués à vide." La réglementation en vigueur rédigée par la Commission Européenne, exige, en effet, que ces tests soient réalisés à vide. Elle n'impose donc pas aux fabricants
"des tests en condition réelle".
Selon la marque,
"tester la performance à vide n'est pas représentatif des conditions réelles d'utilisation et est donc trompeur. Contrairement aux aspirateurs sans sac, les appareils à sac et filtres risquent de s'obstruer au cours de l'utilisation et entraîner une perte d'aspiration de la machine."
Ainsi, toujours selon cette même source,
"vous pouvez acheter un appareil de classe A qui, au fil de l'aspiration, va avoir une performance de classe D voire E".
Pour le groupement interprofessionnel des fabricants d'appareil d'équipements ménagers (GIFAM),
"le sujet est plus complexe". En effet, la norme établie vise à faire réaliser l'essai qui se rapproche le plus possible de la réalité.
En outre, tous les fabricants ne partent pas avec les mêmes moyens : la méthode de mesure doit être réalisable par tous et de manière identique quel que soit le fabricant.
L'idée : que les résultats se basent sur les mêmes critères de performance énergétique et qu'ils ne soient pas faussés.
Le coût est un autre critère pris en compte par les organismes normalisateurs. Car au-delà d'être applicable par tous, il faut aussi que le test soit
abordable financièrement.
"La répétabilité et la reproductibilité de la méthode de mesure doivent être garanties", souligne Patrick Le Dévéhat, directeur technique du GIFAM. Et c'est bien-là toute la problématique...