Electroménager © iStock - Grassetto
Alors que les distributeurs ont désormais l'obligation d'indiquer la période pendant laquelle les pièces détachées nécessaires à la réparation des produits sont disponibles chez le fabricant ou l'importateur, une enquête de l'UFC-Que Choisir révèle que la loi n'est pas respectée dans de nombreuses enseignes. Les détails.
Le problème de l'obsolescence programmée dans l'électroménager n'est semble-t-il pas prêt de se résoudre. D'après une enquête de l'UFC-Que Choisir,
la loi Hamon qui instaure notamment le renforcement de l'information mise à disposition des consommateurs concernant la vente de pièces détachées ne serait pas respectées dans de nombreuses enseignes. L'association de consommateurs en a passé dix-huit au crible, à la fois en ligne et physique. Verdict ? Moins d'un quart des enseignes respectent l'obligation d'affichage.
"Seulement 4 enseignes sur les 18 enquêtées affichent systématiquement l'information sur la durée de disponibilité des pièces détachées.
Manque d'information aussi bien dans les magasins physique qu'en ligne
Dans le détail, ce sont les magasins physiques qui sont les plus mauvais élèves puisque sur les 7 visités seul Boulanger fait un sans-faute alors que d'autres comme Carrefour, E. Leclerc, Auchan ou encore Conforama n'affichent aucune information", révèle l'UFC. Les magasins en ligne ne donnent pas pour autant.
"Seuls 27% des 11 sites testés (Boulanger.com, 3suisses.fr ou But.fr) affichent clairement la durée de disponibilité des pièces détachées", rapporte l'association. Même Darty, qui est pourtant une référence dans le domaine, ne respecte pas l'obligation.
L'association a également constaté que l'affichage, lorsqu'il est présent, n'est pas suffisamment mis en avant.
"80% des distributeurs l'ont noyé au milieu des caractéristiques du produit", déplore-t-elle.
Selon l'UFC, étant donnée la situation, il est actuellement encore impossible pour les consommateurs de considérer la durabilité
comme un élément de choix au moment de l'achat or, tel était pourtant l'un des buts de la loi Hamon.
En conséquence, l'association demande de nouveau au Ministère chargé de la Consommation de modifier son décret d'application
"en élargissant l'obligation d'information à l'ensemble des fabricants, y compris ceux qui ne proposent pas de pièces détachées, et d'harmoniser la présentation de l'information aux consommateurs".
Electroménager : manque persistant de transparence sur la disponibilité des pièces détachées