La loi Hamon instaure également de nouvelles modalités pour l'assurance emprunteur, assurance obligatoire souscrite pour garantir un prêt immobilier. Une assurance qui, rappelons-le, n'est pas forcément celle proposée par la banque puisque le marché des contrats d'assurance-emprunteur est ouvert depuis 2010 aux établissements indépendants des banques.
La première de ces nouvelles modalités offre la possibilité aux assurés de résilier leur contrat dans un délai d'un an, à compter de la signature du contrat d'assurance.
La loi de consommation espère ainsi aider à mieux ouvrir le marché qui, jusqu'ici, reste majoritairement la mainmise des banques qui octroient les crédits immobiliers.
"Une fois dégagé du stress lié à l'acquisition d'un logement, le consommateur peut pratiquer un réel tour de marché des assureurs pour, le cas échéant, changer d'assurance et optimiser son budget", espère le ministère.
La deuxième modalité ne concerne plus les consommateurs mais les banques. En cas de volonté de changement de contrat d'assurance pour un autre offrant les même garanties de la part de ses clients, elle leur impose en effet de faire connaître son avis - refus ou acceptation - dans un délai de dix jours.
Les consommateurs vont désormais avoir le temps de faire jouer la concurrence pour trouver un contrat d'assurance offrant les meilleures conditions au meilleur tarif.
Du côté du ministère, on espère une baisse des taux des assurances emprunteur d'au moins 0,15 point. Une baisse qui aurait un réel impact sur le pouvoir d'achat. D'après ses calculs, elle permettrait un gain de l'ordre de 9.000 euros pour les consommateurs ayant contracté un emprunt de 300.000 euros sur 20 ans.