"Nous avons analysé 158.132 réparations d'EEE (télévision, lave-vaisselle, réfrigérateur, congélateur, etc.), réparties sur 4641 points de réparation (sites physiques, techniciens itinérants et sous-traitants à domicile), regroupés au sein de 806 entreprises à partir des données des éco-organismes sur la période du 15 décembre 2022 au 04 décembre 2023", indique le CLCV dans son communiqué du 4 janvier. L'association a ainsi constaté une tendance à la hausse du coût moyen de la réparation avec une augmentation allant de 10 à 15% pour les équipements les plus souvent réparés.

L'impact du bonus réparation

Le bonus réparation permet de couvrir, en moyenne, 17 % du coût total de la réparation "soit un bonus moyen de 23 euros sur une facture moyenne de 136 euros", précise le communiqué. L'impact du bonus sur le coût total de la réparation varie considérablement en fonction du type d'appareil. "La réparation est plus avantageuse que l'achat d'un produit neuf pour un lave-linge, un lave-vaisselle ou encore un réfrigérateur/congélateur. Contrairement à certains équipements tels que les grille-pain, bouilloires ou encore les presse-agrumes, dont la réparation n'apparaît probablement pas comme suffisamment attractive à réparer au regard de leur prix neuf."

Des points de réparation insuffisants

Une augmentation des nouveaux points de réparation est observée en janvier, février, mars et avril 2023, indiquant une accélération de l'adhésion au programme. "Après ce pic d'activité, la labellisation des entreprises semble connaître une pause. La croissance de labellisation des réparateurs est indéniable, mais elle demeure en dessous des attentes initiales. De même, une stagnation des demandes de réparations est notée à partir du mois de juillet", indique la CLCV. Le Nord, Paris et les Bouches-du-Rhône présentent le nombre le plus bas de points de réparation par habitant : 0,39 point de réparation par 10 000 habitants dans le Nord, 0,38 à Paris et 0,44 dans les Bouches-du-Rhône. Ces chiffres indiquent une disponibilité relativement faible de services de réparation par rapport à la densité de population dans ces départements.

Les recommandations de la CLCV

"Le manque de sensibilisation des consommateurs au bonus réparation a été identifié comme un obstacle majeur. Une communication efficace, une meilleure éducation des consommateurs et une visibilité accrue du bonus sont des éléments clé pour transformer ce programme d'incitation en une norme culturelle durable", souligne la CLCV avant d'ajouter "Des ajustements quant aux montants du bonus réparation sont nécessaires pour maintenir l'équilibre entre le choix de faire réparer ou d'acheter un produit neuf." Une surveillance constante des tarifs de réparation s'avère également essentielle pour garantir l'efficacité à long terme du fonds réparation. "Le succès du fonds repose sur sa capacité à évoluer en réponse aux dynamiques du marché et à favoriser une culture de consommation consciente", conclut le communiqué. Pour rappel, le bonus réparation a été étendu pour 2024, retrouver notre article.