Le couteau de chef, premier produit de la marque Atma Kitchenware © Rémi Duchili
Ecole de commerce, carrière dans le conseil et la fusion/acquisition... Pour Victor Desport et Romain de Bona, la route semblait toute tracée, la conduite facile à tenir. Comment en sont-ils venus aux
ustensiles de cuisine ? Maison à part revient sur les débuts prometteurs de ces deux entrepreneurs.
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La première fois que nous avons évoqué l'idée de créer notre entreprise, c'était la veille de Noël, en 2021. J'avais des envies d'ailleurs, de liberté dans le domaine professionnel, Victor aussi. Il avait d'ailleurs commencé à s'intéresser au marché des ustensiles de cuisine", se souvient Romain de Bona avant d'ajouter : "
Nous sommes tous deux passionnés de cuisine, de bons produits. On aime ce moment où on laisse son téléphone portable de côté pour préparer un repas en famille ou entre amis."
Victor Desport et Romain de Bona, les fondateurs de la marque © Rémi Duchili
L'idée des deux amis ? Dépoussiérer le marché des ustensiles de cuisine et proposer des produits très qualitatifs à des prix raisonnables. "
Ce marché est resté figé entre des marques historiques haut de gamme, bien souvent onéreuses, et des marques d'entrée de gamme de mauvaise qualité et généralistes, vendant aussi bien un couteau de chef que des rideaux", souligne Romain de Bona. Dès lors, chez Atma Kitchenware pas question de faire comme les autres, et ce, dès la phase de création du produit.
Crowdfunding, panel de chefs testeurs et production raisonnée
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Nous avons d'abord lancé un couteau de chef, en octobre 2022, après plusieurs mois de recherche d'un fabricant à travers toute l'Europe et via une plateforme de financement participatif. Le couteau de chef, c'est l'ustensile à avoir quand on débute en cuisine. Le nôtre est en acier avec un angle de coupe à la japonaise de 15° pour une meilleure découpe, avec un manche ergonomique. Il nécessite 23 étapes de fabrication dont la moitié sont réalisées à la main", détaille Romain de Bona.
Quelques mois plus tard, le duo d'entrepreneurs a commercialisé
une poêle, avec le même souci du détail : "
Nous l'avons voulue en inox, sans revêtement anti-adhésif pour éviter les matières nocives". Toujours grâce au financement participatif, la poêle s'est vendue à 3600 exemplaires en quelques semaines. "
Un succès auquel nous ne nous attendions pas", reconnaît Romain de Bona. Suivront ensuite d'autres couteaux, une planche à découper et bientôt des casseroles, un faitout, une cocotte, avant d'élargir la gamme aux arts de la table.
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Un panel de chef testent nos ustensiles et nous font leur retour ce qui nous permet d'améliorer le produit avant sa commercialisation", indique Romain de Bona avant de conclure "
Aujourd'hui, nous vendons nos produits en ligne et en pré-commande mais, en 2024, nous produirons uniquement à la demande, en pré-commande, comme cela se fait déjà dans d'autres secteurs comme le prêt à porter".