Sa structure, tout en acier laqué plié, suscite l'interrogation. Comme une feuille de papier, le métal se tord et s'emmêle dans tous les sens. La finesse de la Canopy 0.1 et la délicatesse du matériel font d'elle une originalité à part entière. Un zeste de poésie accompagne la danse de l'acier et berce délicatement le lieu. L'origami est en effet au cœur de la structure. L'artiste a su modeler l'acier au gré de son imagination débordante. Présentée pour la première fois au Salon Art et Décoration, en février dernier, la Canopy 0.1 de l'artiste et designer Guillaume Durost est exposée pour l'été à la Petite Halle de la Villette. Sous l'immense et élégante verrière, l'œuvre trône au milieu des passants affamés.

Dans les méandres de l'origami

La table est comme en mouvement, prête à s'envoler. Les chaises semblent retenir le tout. Quant à la tonnelle qui les surplombe, elle amène protection et sérénité. La masse de métal soudé paraît paradoxalement légère et aérienne. Elle flotte en l'air à l'image d'un nuage qui porte en lui le poids des gouttes d'eau. Un mistral de poésie dévore le lieu. Mais les trois grands mâts qui se hâtent de soutenir les feuilles d'acier ne sont pas décidés à tomber. Ces lignes fines et élancées, fortes et déterminées, enlacent l'œuvre et la soutiennent sans faiblir malgré le poids du métal blanc. L'envie de se lover dans la Canopy 0.1 ne se fait pas attendre, car l'œuvre se visite avant tout de l'intérieur autour d'un repas plein de convivialité. La suite de l'article en page suivante...