Un
ravalement de façade bien exécuté doit tenir compte des aspects techniques, fonctionnels et esthétiques. La première étape consiste à évaluer l'ampleur réelle des travaux. Cela peut aller de l'entretien simple, consistant à nettoyer la façade pour éliminer les salissures, à la rénovation légère, qui comprend un simple rafraîchissement avec une nouvelle couche de peinture, en passant par des rénovations plus importantes. "
Ces dernières impliquent généralement le retrait mécanique d'un revêtement endommagé pour le remplacer par un nouveau. Il peut également s'agir d'une rénovation thermique par l'extérieur (ITE), qui permet de combiner l'amélioration de la performance thermique avec l'esthétique d'une maison", explique Romain Pierron, responsable de la gamme ITE chez Weber. Quoi qu'il en soit, pour chaque cas de figure, il existe de nombreuses finitions possibles.
La peinture pour les rénovations légères
Les peintures sont la solution la plus simple pour redonner rapidement de l'éclat à une façade. Elles s'appliquent au rouleau, directement sur un enduit existant ou sur une vieille couche de peinture, ce qui demande essentiellement du temps et un peu d'effort.
Attention toutefois, car les peintures ne traitent pas les désordres de la façade et ne modifient pas sa texture. "
Si la surface présente des irrégularités, la peinture ne les masquera pas, car elle suivra les contours du support", avertit Romain Pierron. De plus, une nouvelle couche de peinture peut être nécessaire au fil du temps, car les rayons UV peuvent altérer les couleurs.
Autre solution, les
revêtements de façade. Il en existe de nombreux types répondant à différentes problématiques. Les revêtements souples sont les plus communs. Ils offrent plusieurs avantages. Ils sont esthétiques, disponibles dans de nombreuses couleurs. Légèrement texturés, ils ne modifient pas la surface de la façade et apportent une protection supplémentaire contre les infiltrations. "
Cela permet de bénéficier d'une nouvelle garantie décennale", précise Romain Pierron. De plus, ils sont économiques et faciles à appliquer avec un rouleau. En revanche, ils ne modifient que superficiellement l'apparence de la façade et peuvent accumuler de la saleté avec le temps et les intempéries.
Les
enduits d'interposition et les
enduits de parement représentent une autre alternative. Polyvalents, ils s'adaptent à différents types de supports et corrigent les surfaces inégales tout en offrant une apparence moderne. Ils peuvent aussi être renforcés avec une toile pour résister aux fissures. Ils ne répondent cependant pas aux normes d'étanchéité des façades et ne donnent pas droit à une
garantie décennale.
enduit © DR
Lorsqu'un ravalement de façade est nécessaire, il faut plutôt opter pour un enduit traditionnel mono couche. Sur un support ancien et fortement endommagé, ce type de produit permettra de retrouver l'esthétique d'une maison neuve. A noter que les travaux pour retirer le revêtement existant sont longs et génèrent beaucoup de déchets de chantier. Ils peuvent aussi être coûteux et ne permettent pas de bénéficier d'aides à la rénovation énergétique.
Pour apporter plus de texture à la façade, il est conseillé de mettre en œuvre des enduits prêts à l'emploi ou des enduits minéraux en poudre. Attention, relativement fins, ils auront tendance à épouser les irrégularités de la surface. Les enduits minéraux en poudre eux, s'appliquent en couche épaisse à la machine de projection. Cette étape requiert l'intervention d'une entreprise spécialisée.
Les bardages pour moderniser une façade
Solutions esthétiques par excellence, les bardages présentent de nombreux avantages d'ordre esthétique. Le bois offre, en effet, chaleur et durabilité. Avec de nombreuses essences, teintes et finitions, il s'adapte à de nombreux projets. Il reste toutefois un matériau coûteux qui nécessite un entretien régulier. Exposé aux intempéries, il peut perdre son aspect esthétique. Les bois non traités ont d'ailleurs tendance à griser avec le temps, ce qui peut être apprécié par certains mais pas par d'autres.
Un bardage extérieur en bois composite © Silvadec
Pour s'épargner les désavantages du bois et n'en conserver que les avantages,
le composite est un bon compromis. Imitant l'apparence du bois, il est aussi plus résistant aux intempéries et aux attaques d'insectes. Il ne grise pas non plus sous l'effet des UV. Sa fabrication nécessite toutefois l'utilisation de nombreux produits chimiques.
S'ils sont encore rares en maison individuelle, les bardages en terre cuite ont aussi leur partition à jouer. Matériau original, naturel et recyclable, résistant au gel et au feu, il améliore également les performances thermiques et acoustiques de la façade. Ce revêtement exige un traitement hydrofuge pour éviter les taches. Et avec la terre-cuite, la prudence est de mise puisque les tuiles situées en partie basse ou sous-bassement sont plus exposées aux dommages.
C'est aussi la pierre qui peut être appliquée en façade. Ce matériau traditionnel présente autant de finition qu'il y a de pierre et dispose d'une bonne performance thermique. Matériau relativement coûteux, la pierre nécessite l'intervention d'une entreprise spécialisée en raison de son poids. Les parements en pierre reconstituée peuvent être une alternative plus pratique.
Le
fibrociment peut lui aussi imiter le bois, ou même l'ardoise. Il résiste à la chaleur, à l'eau, aux insectes et nécessite peu d'entretien. Mais comme le composite, sa fabrication est polluante.