Lyse Concept - Fosse biologique © Lyse Concept
En visite lundi dans une station d'épuration en travaux, Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat chargée de l'écologie, en a profité pour dresser un bilan du plan de mises aux normes des stations d'assainissement. Verdict ? La France est en train de combler son retard...
"Nous sommes en train de gagner la bataille de l'assainissement". L'heure était à la satisfaction lundi dernier pour Chantal Jouanno. En déplacement sur le chantier de la station d'épuration d'Achères, dans les Yvelines, la secrétaire d'Etat chargée de l'écologie a tenu à faire un point sur le plan de mises aux normes des stations d'assainissement. Lancé il y a deux ans par Jean-Louis Borloo, il devait permettre à la France de combler son retard en matière de traitement des eaux usées.
Le pari est en passe d'être gagné puisqu'à ce jour, sur les 146 stations d'épuration identifiées comme non conformes début 2007, 93 ont été mises aux normes et, parmi les 53 restantes, 41 sont actuellement en travaux. Au total, il ne reste donc plus que 12 stations à moderniser.
"Les mesures réglementaires et financières ont été prises pour s'assurer que la quasi-totalité des travaux démarre avant la fin 2009 et au plus tard en 2010 pour les dernières", a expliqué Chantal Jouanno.
Des délais que la France doit absolument respecter sous peine de devoir verser une
"astreinte" de 150 millions d'euros pour la non conformité de ses stations. Le plan de mise en conformité a en effet été mis en place pour répondre aux exigences de la directive européenne relative aux Eaux Résiduaires Urbaines (ERU). Cette directive impose notamment à tous les Etats membres d'identifier d'ici 2011
"des zones sensibles sur lesquelles des traitements plus rigoureux des eaux usées devront être mis en place". A titre d'exemple, seule une usine - celle de Seine Aval - sur les cinq que compte le Syndicat Interdépartemental pour l'assainissement de l'Agglomération parisienne, n'est pas encore conforme à ces normes. Une situation qui n'est que provisoire puisque des travaux - ne portant que sur le traitement des nitrates - viennent tout juste d'y commencer.
"Nous devrions être en mesure de remplir notre ambition et nos objectifs, a assuré la secrétaire d'Etat.
Chaque mois nous faisons un bilan extrêmement précis, département par département, station d'épuration par station d'épuration avec les préfets concernés".
Chantal Jouanno a par ailleurs bien insisté sur le fait que ces remises aux normes ne constituaient qu'une première étape dans le plan d'action de la France.
"Après 2015, a-t-elle précisé,
l'entretien du parc nécessitera encore la reconstruction annuelle d'environ 500 stations d'épuration".