Pour créer les conditions favorables au processus de la biodégradation, ce dernier s'est rapidement rendu compte que les effluents ne devaient jamais rester figés en putréfaction. Son installation se compose donc de deux fosses biologiques raccordées l'une à l'autre dans lesquelles ils transitent avant d'être rejetés dans la nature. "L'eau rejetée est fertilisante pour le végétal puisqu'elle contient de fines particules de matières organiques biodégradées et une flore bactérienne active", insiste-t-il. Et d'ajouter : "le taux de pollution de ma fosse est très faible, il est compris entre 0,2% et 0,5% contre 90% pour une fosse septique, sans entretien annuel". De très bons résultats régulièrement vérifiés par le Laboratoire Départemental d'Analyse de Toulon et qui ont d'ailleurs été confirmés par les premiers utilisateurs. Un comportement éco-responsable Le système est déjà en fonctionnement dans quatre habitations de la région PACA, dont celle de l'architecte Dominique Petry-Amiel. Très concerné par les questions environnementales, le professionnel a tout de suite été séduit par l'idée d'installer chez lui un tel type de fosse. Il tient tout de même à préciser que "son fonctionnement repose sur l'adoption au sein du foyer d'un comportement éco-responsable". En effet, à partir du moment où la fosse est opérationnelle, les occupants de la maison doivent arrêter d'employer des produits chimiques : eau de javel, détergents... Les seules autres contraintes pour eux étant un entretien biologique annuel et un curage biologique tous les quatre ans. Chez Dominique Petry-Amiel, l'eau sert maintenant à arroser un bosquet. Grâce à elle, il aurait retrouvé une "vitalité éclatante". Le jardinier en est d'ailleurs encore tout étonné !