WiFi, Bluetooth, RFID, téléphones GSM, la révolution technologique a fait de nos maisons de véritables couloirs à ondes électromagnétiques. Depuis plusieurs années déjà, certaines personnes se disent électrosensibles, c'est-à-dire "allergiques" à ces ondes. L'hyperélectrosensibilité est même reconnue comme maladie invalidante dans plusieurs pays, comme la Suède. Le Centre technique du papier (CTP) a peut-être trouvé une solution pour leur rendre la maison plus agréable... Après plusieurs mois de recherche, avec l'aide de plusieurs partenaires*, le CTP a enfin dévoilé son nouveau papier peint révolutionnaire : le Métapapier. Issu de ressources biologiques recyclées, et lui-même recyclable, ce papier bloque spécifiquement les ondes WiFi et GSM, tout en laissant passer les ondes radios, celles des alarmes, ainsi que les fréquences des appels de secours. Il peut ainsi atténuer de 1.000 à 1 million de fois les ondes émises ! Le tout, "à faible coût", avance le CTP.

Améliorer la protection des individus et des données

Plusieurs utilisations possibles sont considérées par le CTP. Dans les habitations, le Métapapier permettrait d'isoler les habitants contre les ondes provenant de l'extérieur, dans les chambres à coucher par exemple. Mais il empêcherait aussi bien une personne extérieure d'accéder à des données émises de l'intérieur. On ne craindra alors plus de se faire pirater sa connexion Internet par ses voisins... A l'échelle professionnelle, le Métapapier serait un nouveau moyen de protection des données, sur les murs d'une pièce, ou encore sur les parois d'un coffre ou d'une armoire électrique. Un véritable "blindage électromagnétique" ! L'invention intéresserait également les hôpitaux ou les salles de spectacle, "qui doivent être des zones de tranquillité électromagnétique", explique le CTP. Et, pourquoi pas, les salles d'examens des lycées et universités, qui se plaignent des tricheurs qui utilisent leurs portables ? On prédit au Métapapier une longue carrière... * Le Laboratoire de conception et d'intégration des systèmes (LCIS), l'Institut de microélectronique electromagnétisme et photonique et le Laboratoire d'hyperfréquences et de caractérisation (IMEP-LAHC), l'Association nationale recherche technologie (ANRT), et Ahlstrom. Pour en savoir plus : www.webCTP.com