Quel sol pour ma cuisine ? Avantages, inconvénients, prix... © Leroy Merlin
C'est à lui qu'on pense en priorité quand on cherche un revêtement pour le sol de sa cuisine. Si le carrelage a en effet de nombreux avantages, ses carreaux, jugés un peu démodés, et leurs joints parfois disgracieux, ont aujourd'hui de la concurrence ! De nombreuses autres solutions,
perçues aussi comme plus tendances, lui volent la vedette.
Le parquet par exemple, que l'on pensait peu compatible avec une pièce humide, séduit de plus en plus. Le
béton ciré et son style industriel, a également le vent en poupe, de même que les
carreaux de ciment qui, malgré leur fragilité, affichent un haut potentiel déco, ou encore
les souples, très faciles d'entretien.
Soumis à rude épreuve, le sol de
la cuisine a en effet besoin d'un revêtement robuste, capable de résister à toutes les sollicitations, passages répétés, humidité, chocs, tâches, bref à la vie de tous les jours. Mais parce que la cuisine est devenue une pièce de vie à part entière, on veut aussi un sol qui soit beau.
Pas simple alors de faire son choix parmi toutes les options disponibles. Grès cérame, pierre naturelle, carreaux de ciment, parquet, stratifié, béton ciré, marbre...
Avantages, inconvénients, prix, voici un petit guide pratique pour s'y retrouver.
Quel sol pour ma cuisine ? Avantages, inconvénients, prix...
Le carrelage en grès cérame
Le carrelage en grès cérame © Lapeyre
Le plus répandu des revêtements de sol pour la cuisine n'est pas en perte de vitesse. Celui qui a détrôné la pierre naturelle reste le leader dans les pièces humides. Facile à nettoyer et prêt à poser sur presque tous les sols, il est également relativement accessible.
Fabriqué à base d'argile et de composants minéraux, le grès cérame peut cependant paraître, parfois, disgracieux ou démodé. Et pourtant, il a cette singularité de pouvoir imiter le parquet, les carreaux de ciment, le béton, le marbre, le métal, le cuir et même le tissu.
Les joints disgracieux sont même en voie de disparition ! Les grandes marques de la céramique proposent aujourd'hui des modèles "rectifiés", qui ne nécessitent plus la pose d'un joint. Pour les autres, il existe des joints de couleurs... Son épaisseur, elle, correspond aux dimensions des carreaux. Un carreau de 15 cm x 15 cm par exemple mesure en moyenne 8 mm d'épaisseur. Plus il est petit plus, il sera épais, et inversement.
- Les avantages : Ne craint pas l'eau, les tâches, ni les chocs. Existe en de nombreux formats et coloris, peut être assorti à la crédence ou au revêtement des murs. Large gamme de prix (10 à 80 euros le m²).
- Les inconvénients : Matériau froid. Peut devenir glissant. Fait résonner les bruits de pas. Très dur, il ne pardonne pas en cas de chute de vaisselle !
Le carrelage en grès cérame
Le carrelage en pierre naturelle
Quel sol pour ma cuisine ? © Porcelanosa
La pierre naturelle, l'un des revêtements de sol les plus anciens, a été doucement remplacé par le grès cérame, plus résistant. Cependant, pour un intérieur au charme inégalé, la pierre reste le meilleur choix. Dans certaines régions (Var, Bourgogne...), vous trouverez des pierres locales typiques, au cachet unique.
Pensez également à la terre cuite, notamment aux tomettes, qui donneront à la cuisine un air rustique et authentique. Les nuances disponibles sont plus nombreuses qu'on ne le pense !
- Les avantages : Esthétique (certaines pierres se patinent avec le temps) et robustesse. Longévité. Nettoyage facile à base d'eau et de savon.
- Les inconvénients : Chère (de 30 à plus de 200 euros le mètre carré). Lourde et nécessitant un sol résistant. Mise en œuvre plus complexe, uniquement par un spécialiste. Les pierres poreuses comme le calcaire devront recevoir un traitement hydrofuge et anti-tâches deux fois par an.
Le carrelage en pierre naturelle
Les carreaux de ciment
Les carreaux de ciment © La Redoute Intérieurs
C'est la grande tendance du moment. Très coloré, le carreau de ciment séduit par son aspect traditionnel et artisanal et a fait un retour en fanfare dans nos intérieurs. Il est très plébiscité, entre autres, pour ses nombreux motifs qui en font de ce revêtements un véritable élément de déco. Il s'intègre à tous les types d'intérieurs, du classique au plus moderne.
- Les avantages : multitude de couleurs et de motifs. S'associe très bien à d'autres matériaux. Se pose aussi bien au sol qu'en guise de crédence.
- Les inconvénients : Sa fragilité. Demande un entretien minutieux et régulier pour en conserver la couleur et éviter aux tâches de se fixer. Son prix, plutôt élevé, de 70 à 150 €/m2.
Les carreaux de ciment
Les sols souples
Les sols souples © Castorama
Les sols dits souples se présentent souvent sous la forme de carreaux à assembler, ou en rouleaux. On compte parmi eux les sols vinyles, PVC, le linoleum, le liège et le caoutchouc.
Pour la cuisine, préférez un modèle traité contre les chocs, car la solidité des sols souples laisse à désirer. Dans l'idéal, choisissez un sol antidérapant, antitaches et de bonne qualité.
Le "lino" est une alternative plus naturelle aux sols souples. Composé d'une toile de jute couverte de résines naturelles, d'huile de lin et de poudre de bois, il est tombé en désuétude depuis son succès fulgurant des années 80. Il se nettoie facilement, avec un produit non abrasif.
- Les avantages : Son prix (à partir de 2 euros le mètre carré). Grande variété de coloris et de motifs. Simplicité de pose. Entretien facile.
- Les inconvénients : Peu résistant. Épaisseur limitée, qui laisse apparaître les défauts de pose. Difficulté de réparation en cas de choc important.
Les sols souples
Le parquet en bois massif ou contrecollé
Le parquet en bois massif ou contrecollé - Quel sol pour ma cuisine ? © Emois et bois
Bois et pièces humides ne font, en théorie, pas bon ménage. Pourtant, de plus en plus de Français se laissent tenter par un beau parquet, en bois massif ou contrecollé, dans la cuisine. Mais attention, tous les bois ne s'y prêtent pas ! Il existe en effet des parquets spécifiquement destinés aux cuisines, le plus souvent en bois exotique imputrescible, comme le teck ou le merbau.
D'autres essences peuvent aussi y trouver leur place, comme le charme ou l'acacia, à condition qu'ils soient rectifiés (c'est-à-dire qu'ils aient subi un procédé thermique qui sèche le bois). Le chêne vieilli artificiellement est également une solution envisageable. Dans tous les cas, l'essence doit être résistante, pour ne pas souffrir du passage.
Privilégiez ici une pose collée, plus durable et résistante dans le temps. Pour vous assurer d'une pose et d'une étanchéité parfaite, faites appel à un professionnel. Il collera le parquet afin de lui permettre de mieux résister aux variations d'humidité. Pour la finition, la vitrification est déconseillée, au profit de l'huilage.
- Les avantages : Esthétique. Isolant. Chaleureux.
- Les inconvénients : Cher (de 20 à 150 euros le mètre carré). Fragile. Délicat à entretenir et à traiter. Se décolore facilement au soleil.
Le parquet en bois massif ou contrecollé
Le béton ciré
Le béton ciré - Quel sol pour ma cuisine ? © Solacir Interiors
C'est l'un des derniers grands succès en matière de revêtements de sol. Le béton ciré et son style industriel très à la mode trouve aussi sa place dans les cuisines. Il peut même se décliner sur le plan de travail, voire la crédence, pour un "total look". Comme certaines pierres naturelles, il se patine avec le temps. Bien protégé avec un traitement hydrofuge, il peut durer très longtemps.
- Les avantages : Revêtement durable, résistant à l'usure, aux chocs, et aux frottements. Hygiénique. Dense. Pas de joints disgracieux. Entretien facile. Nombreux coloris et effets. Finitions mat, satiné ou brillant.
- Les inconvénients : Sensible aux rayures. Son prix (en moyenne 100 euros le mètre carré). Mise en œuvre très complexe, uniquement par un professionnel. Nécessite un traitement hydrofuge.
Le béton ciré
Le sol stratifié
Le sol stratifié © Berry Alloc
Souvent considéré, à tort, comme un parquet, le stratifié est un revêtement à part. Il s'agit d'un support aggloméré, sur lequel est apposé un décor au motif bois, béton, ou même carrelage. Il peut donc prendre toutes les allures !
Là encore, vous devrez choisir un modèle destiné aux pièces humides. Le support du stratifié aura été enduit d'une résine vinylique étanche, pour le rendre résistant aux variations hygrométriques. Certains possèdent aussi une surface antibactérienne. Attention enfin à choisir un modèle destiné aux lieux de grand passage : il sera plus résistant aux chocs.
- Les avantages : Prix. Large gamme de motifs et coloris. Peut être installé sur n'importe quel sol.
- Les inconvénients : Entretien délicat (éviter le lavage à grandes eaux). Résonance acoustique.
Le sol stratifié
Un sol en marbre
Un sol en marbre © Klaas Verdru/Brachot
C'est le revêtement que tout le monde s'arrache. C'est un matériau naturel dont les déclinaisons vont des plus claires aux plus brillantes. Son élégance et son veinage en font un produit unique, d'où son prix... Le marbre est incontournable dans la cuisine (pour qui n'a pas les yeux rivés sur son budget) et se pose aussi bien sur le sol, sur les murs ou le plan de travail. Il est cependant assez délicat, c'est pourquoi on lui préfère souvent des imitations, bien moins onéreuses.
- Les avantages : Elégance. Surface lisse et brillante, qui se nettoie facilement. Il capte la lumière naturelle et la reflète dans le reste de la pièce. Grande variété de couleurs et de veinage, variable d'un carreau à l'autre.
- Les inconvénients : Prix élevé, entre 80 et 200 €/m2 dû à sa rareté et à ses dimensions. Difficile à installer car fragile, et difficile à remplacer si un carreau est cassé. Froid l'hiver. Le marbre est dur, il résiste donc mal aux chocs.
Un sol en marbre