En banlieue parisienne, une extension sur deux niveaux est venue se greffer à une ancienne maison ouvrière. Les architectes ont réussi à préserver l'esprit industriel de l'édifice par l'ajout de grandes baies-vitrées en aluminium. Découverte.
A quelques kilomètres de Paris, nichée au sein d'un coteau verdoyant de la petite commune paisible de Meudon, une maison ouvrière attendait son jour de gloire. Datant de 1924, la bâtisse était dans un état vétuste et délabré, surtout la façade extérieure, une pierre grise terne, qui n'avait pas été restaurée depuis son origine. En 2002, à l'arrivée des nouveaux propriétaires, l'habitation, inoccupée durant trois ans, connaît d'importants travaux. "
Nous avons dû remettre aux normes l'électricité et le circuit d'eau", nous raconte Jérôme Augi, propriétaire de la maison et designer de formation.
Composée de deux chambres, la maison, pourtant bien exposée, possédait deux petites ouvertures vers l'extérieur. L'arrivée prochaine de nouveaux enfants motive alors le couple à réhabiliter cette maison qui manque d'espace et de lumière.
Retrouvez en pages suivantes, la suite du reportage sur la rénovation de cette maison ouvrière...
La maison avant l'extension
La maison avant l'extension - Une extension lumineuse et vintage à Meudon © Belisol
Peu de temps après leur installation, les propriétaires ont eu plusieurs idées en tête : un petit balcon, puis une petite terrasse haute afin de profiter de la vue imprenable sur la capitale et notamment la Tour Eiffel. Mais c'est finalement une extension qui retient l'attention du couple.
Sur deux niveaux, elle comprendra deux chambres dans la partie inférieure et d'une terrasse dans la partie supérieure.
La maison avant l'extension
Un style industriel cher aux propriétaires
Une maison ouvrière s'offre une extension vintage © Belisol
Le rez-de-chaussée a vu sa surface prolongée de 30 m2 sur le jardin dans le but de créer deux chambres pour enfants. Pour équilibrer l'ensemble, une porte-fenêtre en verre vient marquer le couloir de distribution entre les deux espaces.
A l'intérieur, le respect de l'esprit originel se matérialise par l'association d'un gris anthracite et d'un blanc pour leurs menuiseries.
A l'extérieur, un bordeaux foncé rappelle l'univers industriel auquel le couple est attaché.
Un style industriel cher aux propriétaires
Une terrasse en bois ipé
Une terrasse en bois ipé - Une extension lumineuse et vintage à Meudon © Belisol
La partie supérieure de l'extension accueille une terrasse en bois ipé, entourée de garde-corps à la même couleur que les baies-vitrées inférieurs.
L'ancienne cloison du premier étage a été remplacée par une baie coulissante qui vient marquer la frontière entre le dehors et le dedans dans un prolongement naturel. En effet, les sols de la pièce de vie et de la terrasse sont exactement au même niveau, ajoutant un esthétisme épuré, où les rails coulissants restent ici invisibles.
Une terrasse en bois ipé
Le sol de la terrasse et du salon au même niveau
Le sol de la terrasse et du salon au même niveau - Une maison ouvrière s'offre une extension vintage © Belisol
La réalisation d'un même niveau de sol entre la terrasse et la pièce à vivre a guidé la suite des travaux et surtout inversé la logique d'une construction ordinaire. "
Nous avons commencé l'extension d'abord par le haut afin de mettre en place le niveau", nous explique Jérôme Augi, propriétaire de la maison.
Cette mise à niveau a permis également l'intégration dans le sol du rail de guidage du coulissant (Belisol), ce qui parfait le rendu esthétique.
Le sol de la terrasse et du salon au même niveau
Le respect de l'esprit d'origine de la maison
Le respect de l'esprit d'origine de la maison - Une maison ouvrière s'offre une extension vintage © Belisol
Le couple de propriétaire a souhaité respecter l'esprit d'origine de la maison par l'ajout de baie-vitrée et de garde-corps en aluminium. "
Le résultat final devait donner l'impression que l'édifice a toujours été conçu ainsi", confie Jérôme Augi.
Le respect de l'esprit d'origine de la maison
Des baies-vitrées pour profiter de la vue
Des baies-vitrées pour profiter de la vue - Une maison ouvrière s'offre une extension vintage © Belisol
Située sur une colline à Meudon, la maison bénéficiait d'une vue imprenable sur la capitale et d'une belle exposition plein Nord. "
Afin de profiter, même à l'intérieur, de la vue sur les alentours, nous avons opté pour de grandes baies-vitrées dans la partie basse et haute", nous explique Jérôme Augi.
Le couple a gagné en confort thermique grâce aux nouvelles menuiseries aluminium, toutes à double vitrage, conçues par le fabricant Belisol.
Des baies-vitrées pour profiter de la vue
Accessoires chinés, meubles architecturaux, style épuré
Accessoires chinés, meubles architecturaux, style épuré - Une extension lumineuse et vintage à Meudon © Belisol
La nouvelle pièce de vie a connu un sérieux relooking dans un esprit industriel. Plusieurs accessoires, meubles et objets déco ont été chinés ou récupérés par les propriétaires. "
J'ai déniché le vieux radiateur en fonte sur Internet. Il était en parfait état de marche, je n'ai eu seulement besoin que de le décaper", nous confie Jérôme Augi.
Créées par différents designers, les chaises disposées autour de la table sont toutes singulières dans leur matière : l'une est en fil de fer, une autre en plastique moulée.
Accessoires chinés, meubles architecturaux, style épuré
Fiche technique - Une maison ouvrière s'offre une extension vintage et lumineuse
Fiche technique - Une maison ouvrière s'offre une extension vintage © Belisol
Maître d'ouvrage : privé
Maître d'oeuvre : Belisol
Date de livraison : 2008
Durée des travaux : 6 mois
Budget : 210.000 euros
- Gros oeuvre + étanchéité + finitions + électricité + plomberie : 140.000 euros
sociétés : EMCR, Ribeiro JC, Perrault Etanchéité, ...
- Huisseries aluminium de l'extension : 13.000 euros
Baie à galandage de la pièce à vivre : 9.600 euros
société : Belisol
- les 2 escaliers intérieurs sur mesure + plancher en verre : 20.000 euros et garde-corps avec pare-vue 4.500 euros
société : Escalier Décor
- Chauffage chaudière à condensation et plancher chauffant : 13.000 euros
société : Wacquant
- Cheminée insert : 5.600 euros
société : Stûv
Fiche technique - Une maison ouvrière s'offre une extension vintage et lumineuse