Une extension en bois pensée en harmonie avec la nature © Armel Joly et Solange Richard
Loin de n'être qu'une simple pièce en plus, cette jolie extension possède de nombreuses qualités. Conçue dans le respect de l'environnement, sa structure en bois lui permet de se fondre dans le décor, mais surtout de rester toujours à la bonne température quelle que soit la saison. Explications.
Installés dans le Vaucluse, les propriétaires de cette maison provençale rêvaient d'
une pièce en plus. Ils souhaitaient aussi pouvoir profiter de leur grand jardin durant l'hiver sans avoir à subir les violentes bourrasques du mistral. Accrochée au pignon sud de la demeure,
cette extension qui se fond à la perfection dans son environnement, correspond parfaitement à leur projet.
Utilisée comme salle à manger l'hiver, la pièce se transforme en salon pour l'été, offrant à chaque saison une
température idéale.
Elle ne dispose pourtant d'aucun système de chauffage ou de climatisation.
"Elle a été conçue de manière à maximiser l'apport de lumière en hiver, et inversement l'été, pour ne pas trop souffrir de la chaleur. C'est le principe de l'effet de serre" nous explique Armel Joly, qui a pris en charge la réalisation du projet.
Conçue selon les
principes de l'architecture bioclimatique, cette extension a également été pensée pour
limiter son impact carbone. L'architecte a donc attaché un soin particulier au choix des matériaux. Qu'il s'agisse du bois ou de la pierre utilisés, tous sont
naturels, locaux et biosourcés.
"Chaque projet d'architecture devrait être enraciné dans son territoire. Il faut retrouver des méthodes de construction locales, avec des manières vertueuse d'envisager la construction. C'est la démarche du bon sens !" souligne-t-il.
Zoom en images sur cette réalisation pensée dans le respect de l'environnement.
Une extension envisagée comme une vraie pièce en plus
Une extension envisagée comme une vraie pièce en plus © Armel Joly et Solange Richard
Bâtie sur un terrain en pente, cette jolie maison provençale est soumise aux assauts du mistral, souvent froid et violent en hiver. Pour qu'ils puissent profiter de leur jardin, ou au moins avoir l'impression d'être dehors tout en étant protégés, ses occupants ont opté pour la réalisation d'une extension, qu'ils utilisent comme à salle à manger. La pièce devait donc être pensée comme une véritable pièce de vie, c'est-à-dire être aussi confortable l'hiver que l'été.
Une extension envisagée comme une vraie pièce en plus
Une extension pensée pour fonctionner en harmonie avec la nature
Une extension pensée pour fonctionner en harmonie avec la nature © Armel Joly et Solange Richard
Pour que la construction s'intègre parfaitement dans son environnement, Armel Joly a choisi des matériaux naturels, comme le bois et la pierre, et mis en œuvre des principes de construction simples qui reprennent les principes bioclimatiques.
"L'extension est exposée sud-sud-est. L'idée était de pouvoir tirer profit du rayonnement solaire, même lorsque le soleil est bas en hiver, pour chauffer la pièce, mais aussi faire en sorte d'éviter qu'il ne fasse trop chaud l'été" indique l'architecte.
Naturellement protégée par la végétation, la pièce reste donc assez fraîche en été pour faire office de salon. La bonne maîtrise de l'effet de serre lui permet, quelle que soit la saison, d'être toujours à la bonne température. Grâce à ses bonnes performances énergétiques, elle n'est même équipée d'aucun système de chauffage ou de climatisation. Une prouesse qu'elle doit aussi à des matériaux de qualité.
Une extension pensée pour fonctionner en harmonie avec la nature
Des matériaux naturels et locaux plébiscités pour leurs performances
Des matériaux naturels et locaux plébiscités pour leurs performances © Armel Joly et Solange Richard
Soucieux d'intégrer au mieux la construction dans son environnement, mais aussi de limiter son impact carbone, Armel Joly a porté un soin tout particulier au choix des matériaux, les plus naturels possible, tous locaux et biosourcés. Pour l'ossature en bois, il s'est ainsi tourné vers du douglas purgé d'aubier.
"C'est une essence de bois naturellement très résistante, et qui ne nécessite pas de lasure pour la protéger" précise l'architecte.
L'extension est également constituée de deux bancs de pierre monolithiques, issus des carrières voisines du Pont du Gard.
"Chaque banc est constitué de trois blocs de pierre qui ont été découpés sur place, puis réassemblés sur le chantier" indique Armel Joly.
"L'idée est de transformer les matériaux le moins possible et de réduire leur transport au maximum. On a tendance à l'oublier, mais c'est comme ça que construisaient nos ancêtres" rappelle-t-il.
Des matériaux naturels et locaux plébiscités pour leurs performances
Une pièce pensée dans sa globalité
Une pièce pensée dans sa globalité © Armel Joly et Solange Richard
A l'intérieur, l'architecte a mis en œuvre les mêmes principes. Le faux-plafond, qui permet également de camoufler l'installation électrique, répond aux mêmes exigences de qualité.
"Il est composé de panneaux préfabriqués à base de bois composite biosourcé" précise Armel Joly. Le carrelage au sol a également été réalisé par un artisan local, qui a découpé et assemblé les carreaux pour créer des motifs, à la manière des revêtements antiques.
Une pièce pensée dans sa globalité
Les eaux de pluie évacuées avec poésie
Les eaux de pluie évacuées avec poésie © Armel Joly et Solange Richard
Le pire ennemi du bois étant l'eau, Armel Joly a fait en sorte que les eaux pluviales soient évacuées le plus efficacement possible. Et là encore, l'architecte a fait attention aux détails. En plus d'un débord en alu qui protège du ruissellement le haut de la structure sur toute la longueur, l'architecte a installé une chaine de pluie, qui forme comme une guirlande décorative de chaque côté de la construction.
"L'eau qui s'écoule du toit passe dans la chaine de pluie, est drainée à travers les galets disposés tout autour de l'extension, puis chemine vers le jardin en contrebas" nous explique Armel Joly.
"Avec pas moins de trois fontaines, il apparaissait évident que l'eau a une importance particulière sur le terrain. C'était donc une façon poétique de traiter cette question" ajoute l'architecte.
Les eaux de pluie évacuées avec poésie
Une extension ouverte sur le jardin
Une extension ouverte sur le jardin © Armel Joly et Solange Richard
Agrémentée d'une terrasse en bambou, l'extension profite d'une véritable ouverture sur l'extérieur. Pensée dans son ensemble, elle en est aussi le prolongement parfait.
"La propriété profite d'un grand jardin méditerranéen, aménagé par un paysagiste. Accessible par trois côtés, l'extension est un peu l'aboutissement du cheminement dans le jardin" indique Armel Joly, qui met un point d'honneur à s'inscrire dans une démarche de développement durable, à travers laquelle il s'efforce de concevoir des projets en harmonie avec le milieu qui les entoure.
Une extension ouverte sur le jardin
Une extension qui se fond dans le paysage
Une extension qui se fond dans le paysage © Armel Joly et Solange Richard
Fiche technique
Programme : réalisation d'une extension pour créer une pièce en plus
Lieu : Pernes les Fontaines (Vaucluse)
Superficie : 20 m2
Maître d'ouvrage : privé
Maître d'œuvre : Armel Joly, (
https://aj-archi.fr)
Durée des travaux : 2 mois et demi
Budget : environ 50.000 €
Une extension qui se fond dans le paysage