Isolation des combles © QuelleEnergie.fr
En ce début d'année 2017, alors que les températures dégringolent, le site QuelleEnergie.fr qui propose des simulations de travaux d'
efficacité énergétique, fait le point sur les solutions qui ont été les plus réclamées l'an passé. Il se base sur l'analyse statistique de 124.400 projets enregistrés entre le 1er janvier et le 31 décembre, c'est-à-dire des simulations avancées jusqu'au stade d'une demande de devis auprès d'un professionnel.
Et c'est l'
isolation des combles qui arrive en tête avec 13,7% des projets concernés. Une catégorie qui a très fortement progressé entre 2015 et 2016 (+38%), comme l'explique Thibaut de Robien, directeur marketing de QuelleEnergie.fr : "
Il y a un effet crédit d'impôt et prime énergie qui joue". Le site insiste d'ailleurs sur la priorité d'une isolation performante avant de se lancer dans le changement de son système de
chauffage, et rappelle les chiffres de l'Ademe, qui indiquent que 30% des déperditions thermiques se font par le toit d'une maison. Le retour sur investissement est donc le meilleur possible, avec un coût relativement faible, généralement inférieur à 50 €/m².
Le
poêle à bois arrive en deuxième position de ce classement des travaux les plus populaires (12,5% des projets). Cette solution serait même, aujourd'hui, la préférée des Français pour se chauffer. Le site met en avant un prix de l'énergie très bas et un excellent rendement, qui portent la rentabilité de l'investissement, qu'il s'agisse de granulés ou de bûches. Les machines en elles-mêmes, par contre, restent encore relativement chères, avec des prix qui s'étalent de 2.000 à 6.000 € suivant la capacité et la sophistication. "
Mais [ce prix] peut être facilement allégé grâce aux aides que vous pouvez obtenir en installant cette solution", fait valoir le site.
Le report d'une technologie à l'autre, en fonction des aides
Autrefois champion des interventions, le
remplacement des menuiseries par des double ou triple vitrages figure aujourd'hui en troisième place (12,4 % des projets). Ces équipements sont en effet responsables de 15 % des déperditions thermiques du logement et leur amélioration est nécessaire. QuelleEnergie.fr explique : "
Le prix d'une fenêtre double-vitrage varie entre 500 et 1.500 €. De nombreuses aides peuvent être obtenues pour subventionner une partie de ces travaux". De quoi expliquer l'engouement des Français à l'égard de cette opération, qui a fortement progressé en 2015-2016 (+33 %).
Travaux rénovation en 2016 © QuelleEnergie.fr
Plus surprenant, c'est l'
isolation des murs qui pointe à la quatrième place du top 5 avec 11% des projets. Cette intervention, plus lourde que celle des combles, est cependant mise en avant par le site Internet qui précise : "
Représentant jusqu'à 25% des déperditions thermiques du logement, les murs sont, après les combles, la surface à isoler en priorité". Il rappelle que l'isolation par l'intérieur est préférée par les Français, pour sa simplicité par rapport à l'ITE.
Enfin, cinquième du classement, la
chaudière gaz à condensation, qui apparaît dans 9,2% des projets simulés par les Internautes. Une solution vantée pour son efficacité énergétique, qui permet de grandement réduire sa consommation (-35%). "
Grâce aux économies d'énergie et aux différentes aides [...] la chaudière gaz à condensation est rentabilisée en 6 ans maximum", promet le site, qui précise que l'installation est équivalente à celle d'une chaudière classique, tout en nécessitant un conduit d'évacuation d'eau (issue de la condensation). Les demandes concernant cette technologie ont d'ailleurs bien augmenté en 2016 (+16% par rapport à 2015).
Du côté des solutions délaissées par les Français, Thibaut de Robien nous détaille : "
Les projets incorporant des chaudières basse température ont diminué de -53%. Il y a clairement eu un report vers les chaudières à condensation et un basculement rapide du marché, du fait des aides et des professionnels".
Autre technologie en perte de vitesse, celle des
pompes à chaleur, qui a fortement chuté en 2016 (-36%). Là, le directeur marketing voit "
un effet de mode qui retombe un peu". Il poursuit : "
Les projets avec chaudières à bois, -29%, ont pâti de la performance plus que suffisante des poêles à bois et inserts de cheminée". Quant au
chauffe-eau solaire individuel, il intéresse, lui aussi, moins qu'auparavant (-17,4%). Certains travaux, comme l'isolation des murs (+9%) ou les interventions sur la ventilation (+6%) sont toutefois parvenus à tirer leur épingle du jeu.
Sur l'estimation des coûts de travaux, Thibaut de Robien nous avoue : "
Notre évaluation a été faite en épluchant 4.500 factures. Elle est fiable mais nous nous plaçons toujours dans la fourchette haute, pour que les gens n'aient pas de mauvaise surprise. D'ici quelques mois, notre outil de simulation des prix prendra en compte la région, pour tenir compte des grandes disparités qui existent, et il sera également affiné pour mieux rendre compte des petites surfaces".