Lundi 5 janvier, la ministre du Logement, de l'Égalité des territoires et de la Ruralité, a dévoilé la carte des 5.920 communes concernées par l'ouverture du
prêt à taux zéro(
PTZ) pour l'achat de logements anciens à réhabiliter.
"Prévue par le projet de loi de finances pour 2015, cette ouverture du PTZ dans l'ancien sur des territoires en milieu rural est destinée à favoriser la revitalisation des centres-bourgs", souligne le ministère dans un communiqué. Conditionnée à des travaux de rénovation, elle permettra de mieux prendre en compte la situation de ménages qui souhaitent acquérir et rénover un logement existant.
Pour être éligibles à ce prêt à taux zéro, les opérations d'acquisition d'un logement ancien dans ces communes rurales devront s'accompagner de travaux d'amélioration d'un montant au moins égal à 25 % du coût total de l'opération, complète le ministère. Et d'ajouter :
"Ces opérations bénéficieront, en outre, d'un PTZ aussi avantageux qu'une opération de construction neuve." Confirmé par le projet de loi de finances pour 2015
Pour rappel, l'ouverture du prêt à taux zéro dans l'ancien s'inscrit dans la suite du renforcement du dispositif intervenu au 1er octobre 2014 et confirmé par le projet de loi de finances pour 2015. Selon le ministère, "la prolongation et le renforcement du PTZ permettront également de favoriser l'accession à la propriété, l'une des clés de succès pour la relance de la construction".
"Le prêt à taux zéro doit être étendu à l'ancien sur tout le territoire", Cafpi
Du côté des professionnels, Philippe Taboret, directeur général adjoint de la CAFPI, courtier en prêts immobiliers, réagit à cette mesure gouvernementale :
"Si cette mesure va dans le bon sens", indique-t-il,
"en permettant la rénovation de biens anciens (voire très anciens) dans nos villages, elle ne prend pas en compte les grandes villes, où les besoins sont pourtant les plus flagrants..." - Il ajoute que "pour Cafpi, le prêt à taux zéro doit être étendu à l'ancien sur tout le territoire, tout en retenant la condition de travaux. En attendant la relance de l'immobilier neuf, une telle mesure permettrait de remettre sur le marché en zone tendue des logements aujourd'hui disponibles et inutilisés car dégradés."
- Et de conclure : "La première nécessité est de faciliter l'accès des jeunes ménages à la propriété sur l'ensemble du territoire en rééquilibrant leur équation financière personnelle".